Mondial-2018: Pays-Bas, Suède, Bulgarie... les rivaux des Bleus à la loupe
Les imposants Pays-Bas, la prometteuse génération suédoise, le spectre bulgare, les faibles Bélarus et Luxembourg: radiographie des adversaires de l'équipe de France lors des qualifications pour le Mondial-2018, après le tirage au sort effectué samedi à Saint-Pétersbourg.
. Pays-Bas, gros morceau
Il fallait hériter d'une tête de série, ce sera donc les Oranje, 3e de la dernière Coupe du monde au Brésil (2014) après avoir notamment humilié la Seleçao (3-0). Un rival de taille donc pour les Bleus et Didier Deschamps, dont le contrat court justement jusqu'au Mondial russe.
Entre-temps se sera déroulé l'Euro-2016 en France, probablement de l'eau aura coulé sous les ponts, le statut des uns et des autres aura peut-être été bouleversé et les actuelles stars néerlandaises auront peut-être changé de visage, alors qu'Arjen Robben aura 32 ans, Robin van Persie et Wesley Sneijder 33 ans, au moment de débuter la campagne éliminatoire le 4 septembre 2016 (jusqu'au 10 octobre 2017).
Néanmoins, affronter les Pays-Bas, ce que les Bleus vont d'ailleurs faire en match amical le 25 mars prochain, ne sera pas une sinécure face à une grande nation qui a également été finaliste du Mondial-2010, demi-finaliste au Mondial-1998 remporté par la France, et n'a manqué qu'une Coupe du monde en 24 ans, celle en Corée du Sud et au Japon en 2002.
En 1981, également, les Pays-Bas, pourtant finalistes des deux dernières éditions, avaient raté le cut pour disputer le Mondial-1982 et cela représente un beau souvenir pour la France du foot, avec une victoire décisive (2-0) obtenue au Parc des Princes par la bande à Michel Platini, auteur d'un coup franc resté dans les annales.
. Suède, gare aux Espoirs
Il n'y aura peut-être plus Zlatan Ibrahimovic pour présider aux destinées de la Suède à l'entame de ces qualifications. "Ibra" aura 35 ans en octobre 2016 et aura peut-être, si sa sélection se qualifie, disputé l'Euro en France.
Nul ne peut prédire la volonté de "Zlatan" de poursuivre sa carrière internationale, ni anticiper ses gestes de "kung-foot", mais avec ou sans lui, la "Blagult" (les bleu et jaune) reste un adversaire traditionnellement dur à manoeuvrer, comme s'en étaient rendu compte les Bleus en novembre dernier avec un succès acquis, en amical, en toute fin de match à Marseille (1-0) avec un but de Raphaël Varane.
Si la Ligue 1 connaît Ola Toivonen (Rennes) et Isaac Kiese Thelin (Bordeaux) ou l'ancien Lyonnais Kim Kallström, il va falloir se pencher sur la génération montante des Espoirs, qui vient d'être sacrée championne d'Europe.
Certains nouveaux Bleus, comme Layvin Kurzawa, redoutent déjà peut-être d'en recroiser certains qui avaient fait passer une très, très mauvaise soirée aux Bleuets en octobre 2014, en barrage de ce même Euro Espoirs, avec une "casquette" 4-1 qui avait renversé une victoire française initiale (2-0).
. Bulgarie, chasser le spectre
Si les Pays-Bas rappellent de bons souvenirs, ce n'est pas vraiment le cas de la Bulgarie.
Parc des Princes, 17 novembre 1993. Il est passé 22 heures, lorsque les Bleus voient le rêve d'une Coupe du monde aux États-Unis s'effondrer, après le but improbable, à la 90e minute, d'Emil Kostadinov. Didier Deschamps, alors titulaire au milieu de terrain, s'effondre en larmes au coup de sifflet final. Comme la France du foot.
Retrouver les Bulgares, dans un même contexte qualificatif, ne manquera pas d'évoquer ce spectre. Mais depuis les belles performances de l'équipe, alors menée par le génial Hristo Stoichkov (4e du Mondial-1994, 1er tour en 1998), les "Lions" des Balkans ne brillent guère sur la scène internationale.
Hormis Dimitar Berbatov (34 ans), dernière star subsistante mais qui n'est plus en sélection, ses joueurs sont très peu connus et ne traversent pas vraiment les frontières. Il s'agira surtout pour les Bleus de conjurer le mauvais sort, face à une équipe encore loin de pouvoir jouer le prochain Euro (4e du groupe H).
. Bélarus, Luxembourg: marquer des buts
Bélarusses et Luxembourgeois devraient être bien moins redoutables et des adversaires face auxquels la victoire devra être bonifiée du plus de buts marqués possibles, pour parfaire le goal-average (la différence de buts générale prévaudra).
Le Bélarus, l'équipe de France actuelle connaît bien pour l'avoir affronté lors des qualifications pour le Mondial au Brésil. Elle devra se rappeler être passée près de la catastrophe à Gomel, lorsqu'elle était menée 2-1, avant que Franck Ribéry ne renverse quasiment à lui seul la situation (4-2).