NIGERIA : 160 PERSONNES SOUS SURVEILLANCE A PORT HARCOURT APRES LA MORT D'UN MEDECIN
Port Harcourt (Nigeria), 29 août 2014 (AFP) - Quelque 160 personnes ont été placées sous surveillance à Port Harcourt, la ville du sud du Nigeria où un médecin est mort du virus Ebola, mais aucun nouveau cas n'a été découvert pour l'instant, a indiqué vendredi le ministre de la Santé local.
"Jusqu'à aujourd'hui, aucune d'entre elles n'a montré de symptôme d'aucune sorte", a déclaré Sampson Parker, ministre de la Santé de l'Etat de Rivers, dont Port Harcourt est la capitale.
La veuve du médecin décédé, elle-même médecin, a été envoyée à Lagos "à sa demande" et placée à l'isolement en attendant le résultat des tests, a-t-il indiqué.
"Le bébé du couple, âgé de trois mois, est en bonne santé", a-t-il ajouté. Les 160 personnes suivies ont été en contact avec le médecin décédé, sa femme, ou avec l'homme qui a contaminé le médecin, un diplomate de la Cedeao (l'organisation régionale ouest-africaine), lui-même en bonne santé après avoir pourtant présenté des symptômes d'Ebola.
L'annonce jeudi de la mort de ce médecin, survenue le 22 août, a relancé les craintes de propagation d'Ebola au Nigeria, alors que l'épidémie semblait contenue.
Le pays le plus peuplé d'Afrique avec 170 millions d'habitants ne déplore que 6 morts et 15 cas confirmés d'Ebola depuis un mois, un bilan sans commune mesure avec les trois pays d'Afrique de l'Ouest où l'épidémie flambe, le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée.
Port Harcourt est le centre névralgique de la production de pétrole du Nigeria. Plusieurs grandes compagnies étrangères y sont installées, comme l'anglo-néerlandaise Shell, la française Total et l'américaine Chevron.
Selon M. Parker, des experts américains, britanniques et de l'OMS ainsi que du gouvernement fédéral nigérian sont arrivés dans l'Etat de Rivers pour aider à prendre les mesures nécessaires pour prévenir toute dissémination du virus mortel.
"L'hôpital où a traité traité le médecin décédé, la morgue et son domicile ont été décontaminés", a-t-il affirmé.
Les autorités sanitaires disposent d'un centre de traitement spécial avec une chambre d'isolement à l'hôpital universitaire de Port Harcourt, et d'un centre de quarantaine à 25 kilomètres de la ville, mais aucun n'a encore reçu de patient, a précisé le ministre.