PRÈS DE 65 TONNES SAISIES ET INCINÉRÉES
PRODUITS ALIMENTAIRES IMPROPRES A LA CONSOMMATION
Le Sénégal veille à la qualité des produits alimentaires consommés par les populations. C’est d’ailleurs le motif du contrôle fait par la direction du commerce intérieur qui vient de saisir 64,7 tonnes à travers la ré- gion de Dakar avant de les incinérer à Diass en pré- sence du ministre du commerce.
Ce sont 64,7 tonnes de produits alimentaires qui ont été incinérés par la direction du commerce intérieur en présence du ministre Alioune Sarr. La céré- monie s’est passée hier à l’ancien centre d’enfouissement technique de Diass. Cette quantité de produits avariés, contrefaits ou impropres à la consommation, a été récupérée à travers toute la ré- gion de Dakar de 2014 à 2015.
10,590 tonnes proviennent de Dakar, 3,200 tonnes ont été saisies à Pikine, 1,430 prise à Rufisque, 12,5 tonnes récupérées à Guédiawaye, et 38,4 tonnes ramassées par la DCSC.
Ce qui a fait dire au ministre du commerce, du secteur informel, de la consommation, de la promotion des produits locaux et des Pme que le département, qu’il dirige, a une mission très importante de garantie et de préservation de la sécurité des consommateurs sénégalais sur tous les produits consommés au Sénégal.
Ainsi, signale-t-il, «c’est la raison pour laquelle, depuis quelques temps, l’ensemble des services du commerce intérieur au niveau national ont procédé à cette séance de destructions de produits.
Soit ce sont des périmés, soit ce sont des produits contrefaits, soit ce sont des produits qui ne sont plus adaptés à la consommation des sénégalais et des séné- galaises». Malgré le plan de contrôle mis par la direction du commerce intérieur, des produits impropres à la consommation entrent dans le circuit de distribution.
Mais Alioune Sarr, le contrôle est permanent. «Tout produit mis à la consommation est soumis à ce contrôle. Un contrôle d’abord sur l’étiquetage pour vérifier que l’étiquette mise sur le produit est conforme avec ce qui se trouve dans le produit, un contrôle également sur l’identité de celui le fabrique ou de celui qui l’importe, mais aussi un contrôle chimique et microbiologique comme ce que nous faisons au niveau des services du commerce intérieur», a-t-il souligné.
Mieux, fait-t-il toujours noter: «Sur l’ensemble des produits fabriqués il y a une autorisation Fra qui est délivrée aux fabricants et quand ce sont des produits importés, c’est une demande d’importation de produits alimentaires qui est délivrée.
C’est pour nous permettre d’attester de la qualité de ces produits avec les normes définies par l’Etat du Sé- négal pour la sécurité de ses consommateurs. Mais, une fois que ces produits entrent sur le marché, il y a également des contrôles qui sont faits tous les jours par les services du commerce intérieur». La législation sénégalaise pré- voit des sanctions.
C’est ce que rappelle le ministre pour qui, «tout produit non conforme, est frappé de sanctions prévues par la loi. Ça concerne tous les produits qui sont aujourd’hui consommés au Sénégal…
Le gouvernement sera extrêmement ferme contre les contrevenants parce qu’il y va de la sécurité nationale et naturellement, nous ne tolérerons pas que des produits dont la date de pé- remption est épuisée ou des produits dont la composition chimique n’est pas adaptée à la santé des populations, que ces produits soient mis en circulation».
Il en a profité pour lancer un appel à la vigilance des sénégalais et à saisir les services compé- tentes en cas de besoin. Car, estime-t-il, «il faut que les sénégalais soient les premiers contrôleurs de ce qu’ils consomment. Il ne faut pas qu’ils hésitent à saisir les services du commerce intérieur s’ils constatent qu’il y a des produits périmés mis dans les circuits de distribution».