QUAND LA PREMIERE DAME SE BALADE
BOULEVARD DE LA REPUBLIQUE
Est-ce qu’elle a la nostalgie de la vie d’une simple citoyenne qui se permet de déambuler dans la capitale sans escorte ? Ou a-t-elle la nostalgie des balades dans les coins et recoins de Dakar ? Ou bien est-ce simplement le fait de rester entre les 4 murs du Palais qui commencent à l’embêter ? En tout cas, la Première dame du Sénégal, Marième Faye Sall, ne semble pas vouloir rester cloîtrée au Palais, entre quatre murs, comme ses devancières.
Hier, aux environs de 19 heures 20, grande a été notre surprise, lorsqu’on l’a croisée, marchant tranquillement à pied sur le boulevard de la République. Marième Faye Sall était là, debout juste à l’entrée de Café de Rome, discutant jovialement avec une autre femme. A côté d’elle, son garde du corps, le député «El Pistolero» Lo et un autre monsieur qui accompagnaient l’autre femme. L’épouse du Président Macky Sall était toute simple, dans son boubou «ndokette» de couleur beige, avec un foulard de couleur blanche qui couvrait toute sa tête.
Les sandales noir-gris qu’elle portait mettaient en valeur ses orteils bien soignés, avec le vernis rouge sang qui s’y reflétait. Après quelques minutes de discussion amicale avec ses compagnons, interrompue de temps à autre par des passants qui saluaient la Première dame, le couple qui était avec Marième Faye Sall est monté à bord d’une voiture 4X4 de couleur noire, avant de s’en aller. Mme Sall, Moustapha Lo et le bodyguard ont alors repris la direction du Palais, en marchant tranquillement sur le trottoir.
N’ayant rien raté de cette balade, nous nous présentons à la Première Dame avant de l’interpeller sur sa présence en pleine rue, à quelques minutes du «ndogu», en plein centre de Ndakaaru. Cissé Lo de tenter alors de la dissuader de répondre, en nous lançant : «Vous êtes journaliste ? Vous êtes de quel organe ?». Fidèle à lui-même, sur un ton sec, Cissé n'a pas mis de L'(eau) dans son bissap : «Non ! Non, il faut partir, on ne peut pas parler, on part».
Face à notre insistance, Marième Faye Sall de lâcher : «Attendez la fois prochaine fois, je vous dirais». Mais comme cela ne nous suffisait pas, elle se tourne vers nous, avant de répondre, avec un sourire amical : «Dama done gungé same cousine bi ma setsiwon (je raccompagnais ma cousine qui était venue me rendre visite)».
Sur ces mots, Marième Faye Sall de poursuivre sa «balade» sur le boulevard de la République, direction le Palais où l’entendait sûrement son époux de Président de la République pour un succulent «ndogu». Elle a juste oublié de nous inviter. Dommage !