"SERVIR"
EXCLUSIF : OUVRAGE DE L'ANCIEN PREMIER MINISTRE ABDOUL MBAYE
Jusqu’en 2012, Abdoul Mbaye était connu comme banquier au service de ses concitoyens. Dans ses fonctions à la tête de trois différentes banques, qu’il a tirées de graves difficultés, il a été à l’origine de la réussite de nombreux entrepreneurs de sa génération.
Cet ouvrage, écrit ave élégance, retrace la période pendant laquelle il fut Premier ministre du Sénégal (2012 à 2013) dans le gouvernement qui signa la fin du règne d’Abdoulaye Wade, et amorça une rupture dans la manière de gouverner le Sénégal. Abdoul Mbaye y évoque dans un style sobre son action au sein du gouvernement de Macky Sall et explique sa route vers le seul et unique objectif qui fut le sien : servir l’intérêt général.
A travers sa totale adhésion aux lignes principales du programme du président Macky Sall, il s’est fixé comme priorité l’amélioration globale et en profondeur de la situation économique de son pays et du quotidien de ses compatriotes.
Il a constamment orienté l’action de son ministère sur la défense du pouvoir d’achat et la lutte contre l’inflation, le développement agricole et la lutte contre la pauvreté, la disponibilité d’une énergie compétitive et la restauration des équilibres fondamentaux de l’économie.
Sans donner le détail de l’ensemble de l’action des deux gouvernements qu’il a dirigés, il explique et commente au fil des 400 pages une méthode et une démarche dont la cohérence et la sincérité retiennent l’attention.
On découvre à travers les 11 chapitres qui composent cet ouvrage, un homme pragmatique, un cheminement exemplaire et au parcours ambitieux.
Généreux, droit et compétent, il est un exemple pour ses contemporains africains.
Dans son livre, Abdoul Mbaye nous plonge dans les 17 mois qu’il a passés au cœur de la République en tant que premier Premier ministre du Président Macky Sall.
Chapitre I : Abdoul Mbaye relate la fin de sa mission en tant que Premier ministre en ce dimanche d’hivernage du 1er septembre 2013, date-symbole de la célébration de l’anniversaire de sa fille. On notera toutefois le style littéraire de l’auteur qui fait recours à l’antinomie pour diluer la douleur de la fin de sa mission primatoriale avec la joie de célébration de l’anniversaire de sa fille.
Il y relate aussi sa nomination à la Primature et son entrée en fonction.
Chapitre II : Les premières mesures sociales pour atténuer la souffrance des Sénégalais tenaillés par la cherté de la vie. Il s’agit de la baisse des denrées de première consommation mais il y évoque l’impossible baisse immédiate du loyer.
Chapitre III : Le Premier ministre parle de l’assistance au monde rural éprouvé, la campagne agricole 2012-2013 et la problématique des semences utilisées dans notre agriculture et la reconstitution du capital semencier d’arachides.
Chapitre IV : Abdoul Mbaye parle de l’énergie, notamment des projets pour l’électricité et des difficultés de la Sar (Société africaine de raffinage).
Chapitre V : Le Premier ministre évoque les inondations de 2012 et les mesures afférentes prises.
Chapitre VI : C’est la Déclaration de politique générale intervenue un peu tardivement conformément au calendrier républicain. Le Premier ministre y décline sa feuille de route.
Chapitre VII : La jeunesse et les problèmes d’emploi. Les difficultés des enfants mendiants y sont évoquées. Le Premier ministre n’a pas manqué de relater le drame des jeunes mendiants de la Médina calcinés dans l’incendie de leur cagibi survenu la nuit du 3 au 4 mars 2013.
Chapitre VIII : C’est la fin de l’année assaisonnée par la succulence des repas de Noël, des réveillons familiaux et la pétillance des feux d’artifice.
Mais ces moments de bonheur sont contrastés par le dépôt d’une motion de censure de députés de l’opposition notamment du Pds. Et le 26 décembre 2012, Abdou Mbaye se mit en face de ses contempteurs libéraux qui l’éclaboussent dans les milliards de Hissène Habré alors qu’il était au début des années 90 directeur général de la CBAO.
Moment ne pouvait être plus opportun de soulever les cas de prédation de deniers publics de certains de ses détracteurs qui cherchaient à travers cette motion un contre-feu pour parer à la reddition des comptes qui les traumatise.
Chapitre IX : L’entreprise sénégalaise et proposition d’un nouveau partenariat pour asseoir une économie solide et solidaire.
Chapitre X : Education et formation. Le Premier ministre Abdoul Mbaye insiste sur la nécessité de réformer l’enseignement supérieur, notamment la rehausse des frais d’inscription très dérisoires. C’est là le sens de la mise en place du CNAES (Concertation nationale pour l’avenir de l’enseignement supérieur).
Chapitre XI : Hommage à Léopold Sédar Senghor, premier président de la République du Sénégal et architecte de la fondation de l’Etat sénégalais.
Conclusion : C’est la suite du chapitre introductif. En narratologie, ce procédé appelé prolepse ou anticipation accroche le lecteur pendant ce voyage littéraire. Abdoul Mbaye évoque à nouveau, dans ce chapitre, ce dimanche d’hivernage du 1er septembre 2013, dimanche «triste» de la séparation, dimanche «douloureux» de la fin d’une mission sacerdotale au cœur de la République, mais dimanche aussi de joie parce que célébrant l’anniversaire de sa fille dans un endroit huppé où le bruit des embruns marins peuvent noyer la «douleur» et la «tristesse» de la fin de son ambition de Servir l’Etat en haut lieu.
Toutefois le pénultième paragraphe du livre, «Quel bonheur d’avoir servi mon pays au cœur de la République pendant ces dix-sept mois !», montre que l’auteur n’éprouve ni sentiment de regret, ni de tristesse mais au contraire un bonheur insondable d’avoir servi avec loyauté la République.