SEULS 46 % DES POLITIQUES ET PROGRAMMES SONT TRANSPOSÉS DANS LES PAYS MEMBRES
UEMOA
Le président de la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), Cheikh Hadjibou Soumaré, est en visite à Bissau depuis 48 heures pour procéder à la revue des programmes de l’organisation. Il a déploré le faible pourcentage de transposition des politiques et programmes de l’Union qui est évalué à 46 %.
Cheikh Hadjibou Soumaré a déploré, jeudi à Bissau, le faible taux de transposition des politiques et pro- grammes en cours dans les huit pays membres de l’Uemoa.
« Nous sommes conscients que le plus dur, c’est de transposer les textes de l’Union dans les droits nationaux », a-t-il fait remarquer à la clôture de la revue des programmes en Guinée-Bissau.
En décembre 2013, la Conférence des chefs d’Etat des pays de l’Uemoa avait demandé à la Commission de passer en revue tous les projets et programmes en cours dans les huit pays.
C’est chose faite dans quatre pays : la Côte-d’Ivoire, le Bénin, le Togo et le Burkina. A la suite de ces visites, le président Soumaré et son équipe se rendront à Dakar puis à Niamey et à Bamako. Les chefs d’Etat ont demandé à l’Uemoa de revisiter ces programmes.
« Nous avons attiré l’attention des chefs d’Etat qui nous ont dit de procéder à la revue des programmes, projets et politiques. C’est une façon d’inciter les Etats à être plus proactifs et à s’approprier le processus d’intégration », a ajouté M. Soumaré.
L’Uemoa a fêté ses 20 ans d’existence lundi dernier, à Ouagadougou. L’organisation a pris des décisions dans les politiques fiscales, budgétaires et de libre circulation des personnes et des biens, le libre établissement. Beaucoup de décisions ont aussi été prises sur les politiques sectorielles, s’est réjoui
M. Soumaré qui a abordé le cas spécifique de la Guinée-Bissau. Ce pays (contrairement à ce que pensent beaucoup d’observateurs) n’est en aucune manière le maillon faible de l’Union, selon le président de la Commission. Cet Etat, reconnaît-il, a connu des difficultés dans son processus politique historique.
Il a vivement encouragé le peuple bissau-guinéen composé « d’hommes et de femmes de valeur » à continuer à respecter son engagement. « Le processus lancé aujourd’hui dans ce pays doit être accompagné. Je suis persuadé que les compétences à la tête de cet Etat peuvent relever le défi », a-t-il dit.
Cheikh Hadjibou Soumaré a lancé un message en direction des jeunes de l’espace Uemoa, « fers de lance de l’Union », pour leur dire de ne pas perdre espoir et de relever tous les défis.