UN MODÈLE DE RÉUSSITE DANS LA MODERNISATION DES ''DAARAS''
NOUROUL ISLAM DE GUEOUL
De l’avis du ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Mariama Sarr, le Daara Nouroul Islam de Guéoul qui articule l’apprentissage du Coran à la formation professionnelle et à l’entreprenariat, est « un modèle de réussite dans la modernisation des "daaras" ».
Nouroul Islam de Guéoul n’est pas un "daara" comme les autres. Ici, on enseigne certes le Saint Coran et la théologie, mais on forme aussi aux métiers de l’agriculture, de l’élevage, de la couture, de la menuiserie, etc.
Cette articulation de l’apprentissage du Coran à la formation professionnelle est possible grâce au Programme intégré de modernisation de ce "daara" qui bénéficie d’un appui de l’Etat et du Pnud à travers le Prodes (Programme de renforcement des dynamiques de développement économique et social).
Jeudi dernier, le ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Mariama Sarr, accompagnée de la patronne du Pnud, Fatou Bintou Djigo, a visité le complexe. Sa satisfaction était palpable.
L’expérience concluante, a-t-elle soutenu, vient opérationnaliser la vision du ministère qui veut faire du Sénégal un pays émergent, sans discrimination, où les hommes et les femmes auront les mêmes chances de participer à son développement et de jouir des bénéfices de sa croissance.
« L’intervention conjointe du ministère de la Femme et du Pnud pour un bien être des talibés démontre, à mi-parcours du Programme intégré de modernisation du "daara" Nouroul Islam, qu’une approche systémique et holistique est nécessaire pour prendre en compte la complexité des problématiques de développement des enfants et des jeunes dans les structures de formation traditionnelle », a confié Mariama Sarr.
Selon elle, Nouroul Islam est un modèle « innovant, adapté et approprié » pour un relèvement économique et une réintégration sociale des "daaras" en difficultés. Ce modèle, a expliqué le ministre de la Femme, présente l’avantage de s’attaquer à la lancinante question de la sécurité alimentaire des enfants talibés.
Mieux, a-t-elle dit, il permet aussi de répondre aux besoins en formations qualifiantes et d’insertions dans le marché du travail des jeunes sortis des "daaras". Même satisfaction notée chez le partenaire financier. « Ce que j’ai vu est encourageant. Les autres "daaras" doivent s’inspirer de Nouroul Islam », a souligné Mme Djigo du Pnud.
Hommage aux marabouts
Si Nouroul Islam, « modèle de réussite dans la modernisation des "daaras" », a pu obtenir les résultats qui font aujourd’hui la fierté du ministère de la Femme et de son partenaire le Pnud, c’est aussi et surtout parce que ce "daara" bénéficie d’encadreurs dévoués et conscients de leurs responsabilités. Profitant de ce moment solennel, le ministre Mariama a salué leur engagement citoyen au service de la Nation.
Elle a particulièrement salué la vision de Serigne Alioune Boye, promoteur de Nouroul Islam, avant de rendre un vibrant hommage à tous les marabouts du Sénégal qui, a soutenu le ministre, assurent, de manière bénévole, l’éducation, l’instruction et la formation des enfants.
« La contribution volontariste, consciente et citoyenne des guides religieux et des marabouts à l’éducation des enfants et des jeunes est positivement apprécié par l’Etat du Sénégal et demeure plus que jamais nécessaire pour vaincre l’ignorance, l’obscurantisme et construire une société juste, solidaire et engagée vers l’émergence », a précisément dit le ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance.