UN PLAN D’ACTION COMMUN POUR L’HORIZON 2063 ATTENDU
SOMMET AFRICAIN DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR A DAKAR
Le sommet africain de l’Enseignement supérieur placé sous le signe «La revitalisation de l’enseignement supérieur pour l’avenir de l’Afrique», se tiendra à Dakar les 10, 11 et 12 mars prochains. A l’initiative de Trust Africa, cette rencontre continentale servira de cadre pour développer une vision commune des acteurs du sous-secteur et contribuer à l’élaboration d’un plan d’action qui permettra de transformer l’Enseignements supérieur durant les cinquante prochaines années, soit un agenda pour l’horizon 2063.
A l’orée de la mise en œuvre des réformes universitaires définies lors des Concertations nationales sur l’avenir de l’Enseignement supérieur (Cnaes), le Sénégal abritera les 10, 11 et 12 mars prochains un sommet continental sur le secteur de l’Enseignement supérieur. Cette rencontre de haut niveau, placée sous le signe «La revitalisation de l’enseignement supérieur pour l’avenir de l’Afrique», sera un cadre pour développer une vision commune des acteurs du sous-secteur. Elle va également contribuer à l’élaboration d’un plan d’action qui permettra de transformer l’Enseignement supérieur durant les cinquante prochaines années, soit un agenda pour l’horizon 2063. L’idée retenue pour ce sommet continental de trois jours est de chercher à construire un mouvement d’institutions similaires permettant aux participants d’échanger leurs expériences et points de vue afin de transformer le sous-secteur.
Appelé à être interactif, le sommet consiste, selon le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, à lancer un appel à l’investissement sur l’Enseignement supérieur dont la finalité reste un partenariat gagnant sur le devenir de la jeunesse africaine et en conséquence un pari sur l’avenir de l’Afrique. Pour Mary Teuw Niane, « il est opportun de convaincre les grands décideurs, les chefs d’Etat et de gouvernement, les chefs d’entreprise, de la nécessité de convaincre tout le monde d’investir dans l’Enseignement supérieur ».Car, estime le ministre, « les défis qui interpellent l’Afrique dans le domaine de l’Enseignement supérieur sont à la fois nombreux et variés, notamment les flux massifs des bacheliers, la question des infrastructures d’accueil, les récurrentes crises liées au financement de nos universités».
Pour M. Niane, cette situation de crise mérite une réflexion d’ensemble des gouvernements des pays africains. C’est pourquoi, a-t-il relevé, « le sommet devra permettre de partager les expériences et pratiques vécues en Afrique et à travers le monde pour un renouveau de notre système d’Enseignement et de la recherche ».
La présidente du conseil d’administration de Trust Africa, Aicha Bâ Diallo, croit dur comme fer que « l’Enseignement supérieur contribue à la formation du capital humain qui définit des valeurs collectives et dynamiques, c’est un cadre d’expression de la citoyenneté pour l’avancement d’une Nation ». Non sans rappeler qu’au terme du somment, «il est attendu l’adoption d’une déclaration commune qui sera lue par les autorités des pays».
ADEQUATION ENTRE FORMATION ET BESOINS DES ENTREPRISES : L’EXEMPLE DES ISEP
Le sommet, dont la participation de 500 personnes de toutes les catégories de la vie active est attendue, servira aussi de cadre pour les participants pour se pencher sur la problématique de l’adéquation entre l’offre de formation et les besoins des entreprises. D’ailleurs le gouvernement qui s’est engagé dans la mise en place des instituts supérieurs de l’Enseignement professionnel (Isep) partagera cet acquis de l’adéquation entre offre de formation et les besoins du monde de l’emploi.
Selon le ministre Mary Teuw Niane, il s’agit pour ces structures implantées dans les régions, notamment à Thiès, « de fournir une formation bimodale. Les étudiants sont appelés à allier les cours avec des pratiques dans les entreprises ». Pour l’ancien recteur de l’UGB de Saint Louis, «l’enseignement supérieur doit répondre aux besoins de l’économie et de la société, c’est la démarche des pays émergents qui ont mis l’accent sur l’Education du supérieur».
Afin de déterminer collectivement la voie à suivre pour le secteur, le sommet, rappelons-le, sera un cadre pour souligner les efforts et les initiatives exemplaires dans l’enseignement supérieur africain dont la préservation des identités nationales et le développement économique sont les moteurs.