UN VIEIL AMOUR DES POPULATIONS RETROUVE
PRODUCTION CINEMATOGRAPHIQUE
La Direction de la cinématographie a échangé hier, sur la tenue du 16 au 20 décembre, de la relance des rencontres cinématographiques de Dakar (Recidak). Cette rencontre s’inscrit dans une nouvelle dynamique d’impulser le cinéma. Et, l’édition 2014 reste un cadre d’animation, visant à servir de lieu de convergence, de réflexion et d’échange pour la promotion et la valorisation de la production du cinéma sénégalais.
Le Sénégal était reste orphelin de son cinéma. Depuis un certain temps plusieurs salles de cinéma sont fermées. Les populations, passionnées des sensations fortes des écrans de cinéma ont connu un sevrage brutal, laissant derrière un sentiment de vide, de solitude. Les nostalgiques de cette belle époque, à laquelle le cinéma restait
l’unique échappatoire pour se faire des idées, souffrent de cette séparation. Le cinéma, jadis un lieu d’évasion, de distraction et de libération manque à bon nombre de sénégalais. L’idée d’une relance fait certainement délirer d’envie de renouer avec un passé spécifique, en termes de vécus et de souvenirs.
Ainsi, les initiateurs veulent observer une transition à la restructuration de l’organisation de cette manifestation. Et, la professionnalisation de cette organisation, découlant d’un partenariat public-privé, disent-ils, sera effective dès 2015 avec la mise en place d’un conseil d’orientation et d’une délégation générale. La Direction cinématographique, à travers cette animation populaire, multiforme, mettant en synergie l’inclusion des populations compte élargir son champ d’action dans différentes régions du pays. Elle collabore ainsi, avec les professionnels du secteur, des structures de diffusion culturelles, des médias publics, du festival « Kom Kom » et l’Ambassade des Etats Unis, accrédité au Sénégal. “ La Recidak va vers ce qui se fait le mieux dans le monde. Elle est un label qui doit rester et demeurer avec de nouveaux habits organisationnels. Et, l’édition 2014 aura la particularité de valoriser la production cinématographique”, a expliqué le Directeur de la Direction cinématographique de Dakar, Hugue Diaz, qui révèle que malgré l’absence de soutien de l’Etat, les gens continuent à faire du Cinéma. Les activités de la relance du cinéma se feront dans les quatre salles de cinéma restantes à Dakar, ainsi que dans les autres salles, se trouvant au niveau des régions de Ziguinchor, de Louga, Sédhiou et Koungueul.
“ Les cinéastes sénégalais et d’ailleurs dans le monde ont donné des accords pour la diffusion gratuite de leurs films. Ces derniers ont adhéré au projet de valorisation du cinéma”, a révélé le Directeur de la direction cinématographique, tout en soulignant que la non tenue des rencontres cinématographiques depuis 2002, est peut être d’ordre financier. “ L’organisation de Recidak coûte chère. Et, l’Etat ne doit pas organiser des manifestations, mais donner les moyens de les tenir”, a exigé Hugue Diaz, tout en rappelant que les festivals existants doivent être renforcés et non, fragilisés. Le cinéma sénégalais, selon le Directeur, est florissant, puisque, pour le mois d’octobre seulement, il y’a eu cinq sorties de films réalisés par des nationaux et, plus de 10 autres accompagnés par sa structure.
Sous ce registre, les acteurs culturels évoquant le rôle important du cinéma dans le développement durable du pays, invitent à une solidarité entre acteurs ou des actions culturelles. Les passionnés de cinéma, réclamant un cadre profitable pour susciter l’espoir, ont aussi, rendu un hommage à une figure emblématique de la communication audiovisuelle en Afrique, Annette Mbaye Derneville. Cette dernière, avec sa structure consortium de Communication audiovisuelle en Afrique, était l’organisatrice des Recidak de 1990 à 1996. Puis, le Ministère en charge de la culture avait pris la relève pour la tenue de la 8eme édition en 1997. Seulement, depuis 2002, les Recidak ne sont plus organisées au Sénégal.