UNE FILLE DE JOIE ET UN IVROGNE SOLDENT LEURS COMPTES A LA BARRE
OUTRAGE A LA PUDEUR, VIOLENCES ET VOIES DE FAITS
Ivrogne et père de l’enfant de Ndèye Aby Diène, Souleymane Ndao a obligé cette dernière, qui est une fille de joie, à se mettre à poils dans la rue. L’affaire a fini à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.
Attraits, hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour outrage à la pudeur et violences et voies de fait, Souleymane Ndao et Ndèye Aby Diène, qui est une prostituée, ont écopé d’une peine d’emprisonnement d’un mois ferme. Les faits qui leur ont valu leur comparution se sont déroulés dans un bar aux environs de 21 heures.
Le couple vivait une vie en rose, jusqu’au moment de la naissance de leur bébé, âgé aujourd’hui de 9 mois. Ndèye Aby Diène affirme que son co-prévenu est le père de son enfant. Elle est revenue sur les circonstances de son arrestation : «On s’est rencontrés au bar. C’est moi qui ai pris l’initiative d’aller le voir dans ce lieu. Mais c’était juste pour m’assurer qu’il était là-bas. Quand il m’a vue, il a brisé une bouteille d’alcool pour tenter de me défigurer».
Le tribunal s’est interrogé sur le motif de la bagarre qui leur a valu leur comparution. Ndèye Aby raconte que Souleymane Ndao qui était ivre a essayé de prendre de force sa perruque, ce qui a provoqué un tiraillement. La prévenue soutient que le sieur Ndao l’a forcée à monter dans un taxi pour la conduire dans les rues de Colobane.
Là, il l’a totalement déshabillée avant de la menacer qu’il allait la ramener au bar et dire à tout le monde qu’il venait de coucher avec elle. Ndèye Aby affirme lui avoir lancé des insultes, ce qui a redoublé la colère de Souleymane. Le taximan, craignant pour la vie de Ndèye Aby, a fait croire à un pneu crevé pour se diriger tout droit vers le poste de police.
Souleymane Ndao s’inscrit en faux par rapport à ces déclarations et affirme que c’est Ndèye Aby qui le suit partout. Affirmant qu’il s’occupe d’elle, car ayant un enfant ensemble, il tente d’asseoir la théorie de la démence de la prévenue et affirme qu’elle est parfois en proie à des mauvais esprits, ce qui influe sur son comportement. Le sieur Ndao ajoute que Ndèye Aby s’est déshabillée toute seule et que c’est lui-même qui est allé dans une maison pour chercher un drap avec lequel elle s’est recouverte le corps.
Le Procureur, qui a jugé les faits constants, a requis une peine d’emprisonnement de 3 mois ferme à l’encontre des prévenus. L’avocat de Ndèye Aby a demandé la somme de 3 millions de francs Cfa pour tous les affronts subis par sa cliente. Il a également plaidé pour une application bienveillante de la loi, car sa cliente étant aussi bien partie civile que prévenue. Souleymane Ndao, qui n’avait pas d’avocat, a plaidé pour la clémence tant pour lui que pour Ndèye Aby. Car leur enfant étant jeune et ayant besoin d’allaitement.
Le tribunal les a condamnés chacun à un mois d’emprisonnement ferme. Souleymane Ndao ayant été relaxé du délit d’outrage à la pudeur et condamné pour violences et voies de fait.