UNE PARTICIPATION ACCRUE DANS LA POLITIQUE SOUHAITEE
ACCES DES FEMMES AUX INSTANCES DE DECISION
Pour une meilleure représentativité féminine aux instances de décision, Mamadou Diouf, chargé des études, de la planification et du suivi-évaluation, de l’observatoire national de la parité, a souhaité une plus grande implication des femmes dans les activités politiques. Il s’exprimait à l’occasion de l’atelier régional sur le rôle des observatoires de l’égalité de genre dans l’agenda post 2015.
S’exprimant lors de l’atelier régional sur le rôle des observatoires de l’égalité de genre dans l’agenda post 2015, Mamadou Diouf, chargé des études, de la planification et du suivi-évaluation, de l’observatoire national de la parité, trouve que la faible représentativité des femmes dans les activités politiques, surtout en milieu rural, constitue une entrave à l’équité des genres dans les instances de décision.
En vue d’inverser la tendance, l’observatoire national de la parité mène une campagne de sensibilisation pour amener les acteurs politiques à respecter la loi qui requiert une égalité dans les listes de candidatures aux élections locales du 29 juin prochain. Toutefois, fait remarquer Ndioro Ndiaye, directrice de l’Amld, ( Alliance pour la migration, le leadership et le développement), la loi sur la parité à elle seule ne suffit pas, car « la loi sur la parité ne s’adresse qu’au monde politique, pour les fonctions électives et semi électives. La loi sur la parité ne touche absolument pas les autres secteurs, de développement tel que l’administration ».
Ainsi son souhait serait, «d’avoir une loi qui puisse permettre aux femmes et aux hommes d’être à égalité non seulement dans les compétitions partisanes mais également dans les structures de travail“. Elle souhaite par conséquent que « l’on tienne compte des capacités égalitaires entre hommes et femmes dans la production de richesse.
Elle préconise de permettre aux femmes d’apporter les idées qu’elles veulent faire valoir, et qu’elles puissent avoir des aditions de capacités afin de mieux répondre à la tâche assignée. Des requêtes idoines, car à son avis, rien n’est acquis dans la lutte contre la discrimination entre hommes et femmes. « Jusqu’à maintenant, 2014, on produit les mêmes combats avec les mêmes acteurs, cela prouve qu’on a encore beaucoup de choses à faire. Les gains ne sont pas des acquis définitifs», clame-t–elle.
Mamadou Diouf et Ndioro Ndiaye s’exprimaient dans le cadre de l’atelier régional sur le rôle des observatoires de l’égalité de genre dans l’agenda post 2015. Une rencontre qui réunit du 16 au 17 avril, une cinquantaine de participants venus des pays francophones d’Afrique. L’atelier est organisé par le réseau des observateurs de l’égalité de genre, genre et action et de l’organisation international du travail (Oit).
Il a permis aux participants de se rendre compte que les observatoires de l’équité de genre mènent uniquement des activités de veille sur les inégalités entre hommes et femmes, le plaidoyer et le lobbying. Il est aussi ressorti des échanges que les observatoires sont confrontés à plusieurs types de difficultés, parmi lesquels on peut citer des problèmes dans l’organisation interne et le manque de capacités techniques à l’intérieur des observatoires pour pouvoir développer des méthodes adéquates pour collecter les informations qui pourront être analysées et restituées en actions.
D’autres griefs que les observatoires ont fait relevé, est le déficit du financement pour le privé, cause pour laquelle, les activités n’évoluent qu’au grè des financements obtenus. Face à ces constats, les séminaristes trouvent que les observatoires privés doivent développer leurs propres fonds afin de s’autonomiser par rapport aux partenaires économiques et financiers. Concernant, les observatoires publiques, c’est l’autonomie vis-à-vis du pouvoir qui est souhaité. Ce qui leur permettrait d’être en mesure de critiquer, d’interpeller les autorités publiques sur les décisions à prendre.
Face à toutes ces entraves, les membres des observatoires ont jugé nécessaire le renforcement du réseau dans leurs différents organismes afin d’en tirer profit et de capitaliser les expériences.