UNE SI LONGUE PAROLE EN LIBRAIRIE AU MOIS DE SEPTEMBRE PROCHAIN
AMADOU ELIMANE KANE ACHÈVE SA TRILOGIE LITTÉRAIRE
Après L’ami dont l’aventure n’est pas ambiguë et Les soleils de nos libertés, le poète-écrivain, Amadou Elimane Kane, s’apprête à sortir le dernier ouvrage de sa trilogie littéraire. Une si longue parole sera en kiosque le 15 septembre prochain. En attendant, l’enseignant chercheur en science cognitive a accepté de donner un avant-goût de ce que sera cette énième publication qui marque tout son engagement pour le changement de paradigme.
Ecrivain d’exception, Amadou Elimane Kane vient de terminer une trilogie littéraire. Une si longue parole est la dernière de cette suite romanesque composée par ailleurs de : L’ami dont l’aventure n’est pas ambiguë et Les soleils de nos libertés.
Dans ce dernier roman dont la sortie officielle est annoncée pour le 15 septembre prochain, l’auteur donne la parole à la femme. Un peu comme l’avait fait son aînée Mariama Bâ dans Une si longue lettre. L’œuvre de Amadou Elimane Kane semble bien être à l’instar de celle de Mariama Bâ, engagée pour les femmes qui se révèlent et lèvent le poids contre les lourdeurs des sociétés machistes.
Mais plus que cela, dans cette dernière production, l’auteur de L’ami dont l’aventure n’est pas ambiguë (le premier récit de la trilogie), convoque à travers l’histoire d’une avocate, les enseignements de la princesse Yennenga et ceux de la reine N’Zinga (cette reine angolaise dont la flèche trouve toujours le but et qui prit la tête d’une guerre longue et exténuante contre les envahisseurs portugais.
Elle fut ainsi l’une des principales figures de la résistance angolaise à la pénétration portugaise au 17e siècle. Pendant 30 ans, elle fut de toutes les batailles à la tête de ses troupes).
Amadou Elimane Kane, s’inspire de ces légendes, de ces femmes de bravoure à l’instar des femmes de Nder ou encore de la reine Ndatté, la dernière souveraine du Walo, qui fut «un chef d’Etat, une résistante, une nationaliste, une mère et une éducatrice», qu’il propose comme un modèle à la jeune génération. Lui qui, dans Les Soleils de nos libertés (le second récit de la trilogie), pose la problématique de l’espérance, vient une fois encore prouver tout son engagement à la cause panafricaniste en convoquant les mémoires africaines.
Et, sans en être l’objectif fondamental, ce chef-d’œuvre, Une si longue parole, prend en compte une dimension mémorielle, et étale avec élégance toute la richesse du passé de ce continent. Mieux, Amadou Elimane Kane s’appuie sur Thierno Souleymane Baal, à l’origine de la révolution tooroodo, pour livrer aux lecteurs un récit qui, au-delà de son aspect prosaïque, constitue un véritable «plaidoyer».
Un auteur engagé
«En terminant cette trilogie, je peux dire aujourd’hui, que j’ai terminé une œuvre», s’est réjoui l’auteur que nous avons rencontré hier, et qui, au détour d’une longue conversation, réaffirme sa volonté en tant qu’écrivain, de toujours porter, mais surtout de partager des «valeurs d’engagement, d’ouverture, de travail, de justice ..., et de savoir».
La seule difficulté en commettant cette œuvre, mentionne-t-il, «c’est que cela m’a été difficile au niveau écriture d’être dans la peau de la femme».
L’auteur confie également qu’après la publication de ses œuvres antérieures, Le palmier Blessé, Le songe des flamboyants de la renaissance... ou encore Les Rayons de la calebasse, il a «voulu changer de figure, la façon d’écrire, la manière de dire les choses, pour mieux exprimer mon engagement».
Amadou Elimane Kane, qui dit être convaincu que «la terre africaine est le fruit du travail des hommes, de leurs enfants et des enfants de leurs enfants», marque une fois de plus de façon remarquable mais surtout ingénieuse, la littérature française d’inspiration africaine.