VERS UNE AUDIENCE SPÉCIALE POUR AÏDA NDIONGUE
RENVOI DU PROCÈS AU 17 MARS
Le poids du dossier a fait que le procès de Aïda Ndiongue a été renvoyé. Les différentes parties ont pris rendez-vous dans deux semaines pour discuter de l’opportunité d’une audience spéciale pour l’ex-sénatrice
La salle d’audience aménagée pour juger Aïda Ndiongue a refusé du monde hier. Il s’y est ajouté que le juge a enrôlé plusieurs autres dossiers comme c’est souvent le cas en matière correctionnelle.
Entendre l’inculpée, son présumé complice Abdoul Aziz Diop et les témoins était quasi-impossible. Du coup, toutes les parties se sont rendu compte que les conditions d’un procès serein de l’ex-sénatrice n’étaient pas été réunies.
Le Tribunal a renvoyé l’affaire au 17 mars prochain. Au cours de cette matinée, les avocats de la défense plaideront l’organisation d’une audience spéciale à une date décidée par le juge, afin de se donner le temps de discuter publiquement du dossier. C’est-à-dire que l’affaire connaîtra un deuxième renvoi.
En attendant, Me Mbaye Jacques Ndiaye a précisé hier que sa cliente Aïda Ndiongue est poursuivie pour «détournement de deniers publics» portant sur un montant de «20 milliards 688 millions de francs Cfa et pour mauvaise exécution d’un marché public».
Toutefois, les conseils de la prévenue n’ont pas voulu passer cette journée par pertes et profits. Ils ont introduit une demande de liberté provisoire. De ce fait, le juge leur a demandé de patienter jusqu’à l’appel de l’affaire les concernant pour plaider leur requête. Une fois plaidée, le juge l’a rejetée.
Pour autant, les nombreux partisans de la femme d’affaires ne désespèrent pas de voir leur sœur libérale humer l’air de la liberté. Arrêtée depuis décembre 2013, Aïda Ndiongue doit répondre du marché des produits phytosanitaires du Plan Jaxaay qu’il avait gagné sous le magistère de Abdoulaye Wade.
Il lui a été attribué par ministère de l’Habitat et de l’hydraulique géré à l’époque par l’actuel coordonnateur du Pds, Oumar Sarr. C’est pourquoi d’ailleurs le directeur des affaires générales et de l’équipement de l’époque, Abdoul Aziz Diop, est poursuivi dans cette affaire pour complicité présumée.