WADE ANNONCE SA PARTICIPATION AU SIT-IN DE L’OPPOSITION
Dakar, 31 jan (APS) – L’ancien chef de l’Etat a annoncé qu’il prendra part samedi après-midi au sit-in du Front patriotique pour la défense de la République (FPDR) et le Parti démocratique sénégalais (PDS), une manifestation pourtant non autorisée par les autorités.
‘’(…) J’ai décidé de me rendre cet après-midi au sit-in du Front de l’opposition démocratique et invite tous les Sénégalais épris de justice et attachés aux valeurs démocratiques et à la défense des libertés publiques à se joindre au combat pour freiner les dérive inacceptables de Macky Sall et de son régime’’, écrit Me Abdoulaye Wade dans un communiqué reçu à l’APS.
Le Front patriotique pour la défense de la République (FPDR) appelle ses militants à un rassemblement, samedi après-midi à Dakar en dépit de l’interdiction de cette manifestation.
Le Préfet de Dakar a estimé que la déclaration des organisateurs est ‘’irrecevable’’ car elle ne précise pas ‘’le lieu retenu pour la tenue du rassemblement’’ initialement prévue entre 15h et 19h. Il ajoute que l’autorité administrative ‘’responsable de l’ordre public, doit être informé par écrit du lieu où la manifestation est envisagée’’.
Me Wade rappelle aux Sénégalais, qu’outre sa qualité d’ancien président de la République (2000-2012), il ‘’reste et demeure, jusqu’au prochain congrès, Secrétaire national du Parti démocratique Sénégalais’’.
‘’Aussi, ajoute t-il, le Front patriotique pour la défense de la République m’a porté à sa présidence. A ce titre, et jusqu’à mon dernier souffle, je mènerai le combat pour la défense de la démocratie conquise de haute lutte par le Peuple sénégalais’.
Me Abdoulaye Wade trouve ‘’inacceptable que, depuis deux ans, Macky Sall interdise toutes les manifestations de l’opposition. Et de plus, qu’il emprisonne de manière arbitraire nos militants et bafoue les droits de la défense. Tout cela constitue des violations graves de la Constitution du Sénégal’’.
Me Wade rappelle aux Sénégalais qu’il a tenu ‘’à ce que le droit à la marche, une des formes de liberté d’expression, soit inscrit dans la Constitution du Sénégal afin que nul gouvernement ne soit tenté de le remettre en cause ou de le réglementer’’.
''Cela, après vingt-six années de brimades et de violences à l’endroit de ma personne et de l’opposition sénégalaise d’alors. Je ne saurai donc accepter, au péril de ma vie, que ces acquis démocratiques obtenus de haute lutte soient aujourd’hui foulés au pied par Macky Sall et son régime’’, soutient l’ex-chef de l’Etat.