«BEAUCOUP DE NOS PAYS NE SONT PAS PRETS»
TRANSITION NUMERIQUE- PIERRE OUEDRAOGO, DIRECTEUR DE LA FRANCOPHONIE NUMERIQUE
Réunis pour les besoins du 11ème séminaire du réseau Francophone de la régulation des télécommunications (Fratel), les acteurs planchent sur l’attribution des licences 3 et 4G. La rencontre qui a démarré hier mardi, prend fin ce jour.
«L’échéance 2015 qui marquera le passage de l’analogique au numérique pointe à l’horizon. Et beaucoup de nos pays francophones en développement ne sont pas encore prêts pour amorcer cette transition. Mais ce retard est parfois un avantage, en ce sens qu’aujourd’hui nous avons la toute première banque de téléphonie mobile au monde en Madagascar». C’est la révélation faite par Pierre Ouédraogo, directeur de la francophonie numérique, lors de l’ouverture du 11ème séminaire du réseau Francophone de la régulation des télécommunications (Fratel) de deux jours qui s’est ouvert hier mardi, à Dakar sur le thème: «Licence 3G et 4G, état des lieux de l’attribution du premier dividende numérique»
Selon lui: «la téléphonie mobile sera incontestablement l’outil le mieux adapté dans les années à venir. Et par conséquent il faut travailler à amorcer de manière régulière cette transition en veillant à l’opérationnalisation de ces dividendes numériques». Interpelé sur ce retard, il a indexé les autorités publiques qui, « par des manœuvres politiques, font des déclarations sans fondement parce que avides de pouvoir », déclare-t-il.
Dans son message d’ouverture, Abou Abel Thiam, président du collège de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) a d’abord apprécié la « pertinence » et la « cohérence » du thème en ce sens qu’ « il vient à son heure d’où tout le sens de ce séminaire réunissant les acteurs pour plancher sur l’état des lieux de l’attribution des dividendes numériques, en rapport avec les licences de 3ème et 4ème génération, cela après Conakry et Bucarest où nous avons échangé nos réflexions sur la qualité du service dans ses aspects relatifs au rôle du régulateur et aux outils de mesure», a-t-il rappelé. «Aucune prouesse économique n’est envisageable, en effet, aujourd’hui sans un réseau de télécommunications performant et moderne. Le « large bande » stimule le progrès dans tous les secteurs d’activités», a-t-il ajouté.
Toutefois il a rappelé que «Le processus d’attribution des licences 3G a débuté dès 2009 et à ce jour, tous les opérateurs sont titulaires d’une licence 3G et grâce aux investissements réalisés, ils détiennent chacun des parts de marché fort appréciables».
La 4G
Au sujet de la 4G, Malick Ndiaye, directeur général de l’économie numérique, a précisé que la 4G est en phase test. Et les résultats devront tomber avant fin 2014. Selon lui, « le Sénégal a pris toutes les dispositions pour amorcer la transition notamment sur le plan économique et juridique. »