«IDY N’ARRIVE PAS ENCORE A ACCEPTER LE DECRET DIVIN QUI A PORTE MACKY SALL A LA MAGISTRATURE SUPREME»
BABA NDIAYE, PRESIDENT DU CONSEIL DEPARTEMENTAL DE KAOLACK
Le communiqué incendiaire de «Rewmi» contre Macky Sall et son régime continue de susciter des réactions de la part des «apéristes». Hier, c’était au tour de Baba Ndiaye, président du Conseil départemental de Kaolack, de monter au front, pour porter la réplique à Idrissa Seck. M. Ndiaye se prononce aussi sur d’autres questions. Entretien.
Que vous inspire les attaques d’Idrissa Seck contre Macky Sall et son régime ?
Les Sénégalais ont quasiment été gênés par une telle réaction. Idy n’arrive pas encore à accepter le décret divin qui a porté le Président Macky Sall à la magistrature suprême de notre pays. Il est important qu’il comprenne que nous sommes dans un Etat de droit et de démocratie. Ce n’est pas parce qu’on veut s’opposer à quelqu’un, qu’on se donne le droit de dire ce qu’on veut. Le Sénégal est devenu, depuis longtemps, une grande démocratie, son peuple est mûr politiquement, intellectuellement et moralement. On ne peut plus le tromper avec des propos incendiaires, loin des réalités qu’il vit. Les Sénégalais sont témoins des grandes initiatives que le chef de l’Etat est en train de prendre pour conduire le pays vers l’émergence. A tous les niveaux, des mesures importantes sont prises. Je vais en citer quelques-unes seulement. La baisse des impôts sur les salaires, l’octroi de bourses sociales aux familles nécessiteuses, la diminution considérable du prix du loyer, la création d’une situation propice à l’investissement, la nouvelle politique agricole tournée essentiellement vers l’autosuffisance alimentaire, la réhabilitation des infrastructures routières et les constructions d’autoroutes, la Couverture maladie universelle. Je demande à monsieur Idrissa Seck de se rapprocher du Bureau chargé du suivi opérationnel du Plan Sénégal émergent afin de se rendre compte que le Sénégal est sur les rails de l’émergence, et rien ne peut plus l’arrêter. Ces attaques sont infondées, sans aucune valeur, et ne m’inspirent rien du tout.
La question de la réduction du mandat présidentiel agite le landerneau politique. Certains de vos alliés comme le Ps plaident pour la tenue du référendum en 2015. Vous en dites quoi ?
Pour moi, il n’y a plus de débat sur cette question. C’est le président de la République, élu légalement par le peuple souverain, pour un mandat de 7 ans, qui a pensé à la réduction de celui-ci, et a décidé de faire la proposition au peuple sénégalais souverain par voie référendaire. Donc, attendons le référendum. A part lui, personne d’autre, quel que soit son rang, ne peut, dans ce pays, indiquer la voix à suivre. Le président de la République décidera de la date du référendum, et le peuple souverain en décidera.
Quel avenir pour «Benno bokk yakaar» qui est en proie à des divergences?
«Benno bokk yakaar» est une coalition de la mouvance présidentielle, où les partis adhèrent librement, et sont libres de la quitter au besoin. Cependant, tant qu’ils sont dans la coalition, ils sont comptables de tout ce qui s’y fait. J‘ai entendu quelqu’un dire que les partis ne pouvaient pas être comptables du bilan du gouvernement. Peut-être qu’il ignore les conditions dans lesquelles certains ministres siègent dans le gouvernement. Les ministres des partis membres d’autres coalitions ont été proposés par leurs formations politiques respectives et sont tous comptables. Etant donné que le bilan est déjà très satisfaisant, au regard des réalisations actuelles, je me demande quel sera le discours de ceux qui s’aventureront à quitter la coalition pour faire face au Président Macky Sall. Bien entendu, en démocratie, les leaders des partis politiques sont libres de postuler, mais qu’ils sachent qu’ils ont devant eux un peuple sénégalais souverain, mûr et responsable. Ceux qui s’aventureront à quitter la coalition, risquent d’être laminés. Donc, j’appelle à une mobilisation des forces vives derrière le Président Macky Sall pour un Sénégal développé et prospère à l’horizon 2035.
Quels sont vos grands chantiers au niveau du Conseil départemental de Kaolack ?
Le Conseil départemental de Kaolack est en train de jouer sa partition dans un contexte de Sénégal émergent. Je suis convaincu que le développement est, d’abord, local, avant d’être national. Et cela, le président de la République l’a compris très tôt. Avec l’Acte III de la décentralisation, le Président ambitionne de créer des entités territoriales viables capables de propulser le développement économique, social, culturel et environnemental. A Kaolack, où j ai l’honneur d’être le premier président du Conseil départemental, beaucoup de chantiers ont été amorcés. Au niveau de l’éducation, j’ai en charge 15 lycées et 45 collèges que j’ai visités en début d’année scolaire, en compagnie des autorités académiques locales. Des problèmes réels ont été constatés. Défaut de clôture, de blocs sanitaires, existence d’abris provisoires, manque d’équipements, de reprographies etc. En moins de 6 mois d’exercice, nous avons construit deux blocs sanitaires à Kabatoki et au Cem Valdiodio Ndiaye, doté plus d’une vingtaine d’établissements et instituts de matériels de matériels de reprographie (20 photocopieuses canon) et de 135 tables- bancs. Compte tenu des moyens limités et les urgences constatées, nous avons réfléchi et obtenu des partenaires qui nous accompagnent, aujourd’hui, dans plusieurs secteurs, dont l’éducation. Pour la santé, dès notre arrivée, nous avons alloué à l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack une subvention de 30 000 000 de F Cfa. Par la coopération internationale, nous avons obtenu de Corrèze, par le biais de l’Association française Perlai, des équipements importants, composés de lits électriques médicalisés, de couveuses, de matériels de blocs opératoires, de trousseaux opératoires et orthopédiques, entres autres. Ce conteneur de 40 pieds sera remis, officiellement, à la direction générale de l’hôpital, le 04 juin 2015. Nous comptons aussi prendre en charge 500 ménages dans le cadre de la politique de Couverture de maladie universelle.