VIDEO"JE PENSAIS DEVENIR RAPPEUR OU MUSICIEN COMME YOUSSOU NDOUR, QUE JE VOULAIS DÉTRÔNER"
Oustaz Omar Niane, chanteur de musique sacrée
Il a été rendu célèbre par son single "Tabiibii" qui a cartonné en Afrique, bien qu'il soit inconnu au Sénégal. Un fait qui n'a changé qu'avec la sortie de son album sur le marché local, confirmant ainsi l'adage qui dit que nul n'est prophète chez soi. Oustaz Omar Niane, puisque c'est de lui qu'il s'agit, évolue dans le domaine de la spiritualité, celui de la chanson religieuse. Il chante en effet les écrits de Cheikh Ibrahima Niasse dit Baye, et fait les éloges du Prophète Mouhammed (Psl).
Après son single "Tabiibii" qui a marqué les esprits et fait le tour du monde, "Oustaz", comme l'appellent ses fidèles, a mûri un projet. C'est ainsi qu'il a pensé mettre sa première production sur le marché de la sous région, notamment en Côte d'Ivoire. Cela, avant de sortir au Sénégal cet opus, le 28 décembre dernier. Intitulé "Tabiibii" (ou mon médecin), ce chant est écrit par Baye Niasse qui rend hommage au Prophète Mouhammed (Psl). "Quand le single est sorti, nous l'avons balancé sur le net sans rien attendre en retour.
Et Dieu a fait que cela a transcendé les frontières. On peut dire que les gens ont aimé le titre sans connaître l'auteur. Grâce à "Tabiibii", j'ai été en Côte d'Ivoire, sous la demande de Cheikh Malick Konaté, à l'occasion du grand Gamou qu'il y a organisé.
Arrivé à l'aéroport d'Abidjan, j'ai été surpris par le monde fou qui m'a accueilli. Je ne me vante pas, mais je peux dire que j'étais entre guillemet un ambassadeur de la paix dans ce pays qui a été déchiré par un conflit. C'est en partant de cette expérience que j'ai décidé de sortir mon album en Côte d'Ivoire d'abord, avant le Sénégal. Car grâce à "Tabiibii", j'ai chanté devant le président de la République de Côte d'Ivoire", souligne-t-il.
Né à Kaolack, plus précisément à Médina Baye, lieu où Omar a appris la lecture du Coran, et où il a eu aussi à faire des études à l'école française, jusqu'au Bac, au Lycée Valdiodio Ndiaye. C'est par la suite qu'il a débarqué à l'Université de Dakar pour suivre des cours de Droit en 2004. Mais ce fut pour un bref passage. "Ce qui se disait ne me convenait pas. Car les professeurs avaient tendance à dénigrer la charriât qui, selon eux, est une loi barbare. J'ai donc décidé d'arrêter les études", justifie-t-il.
Hors de l'Ucad, il exerce d'abord le métier d'enseignant. Mais au bout de deux ans, il quitte les classes et la craie pour un travail au Port de Dakar. Puis, en 2007, il s'est intéressé aux chants religieux. Pourtant, rien ne lui prédestinait à une carrière artistique du genre. "Je ne pensais même pas devenir un chanteur. Mais Cheikh Sangue Babacar Ndiaye m'a initié à la spiritualité. C'est lui qui m'a formé et m'a appris les textes et l'œuvre de Cheikh Ibrahima Niasse que je chante.
Au début, c'était difficile. Mais il a sorti mon talent d'artiste et de chanteur. Pourtant, au début, moi, je pensais devenir rappeur ou bien un musicien comme Youssou Ndour. Je pensais même détrôner Youssou Ndour, car j'ai une voix aussi belle que la sienne", confesse Oustaz Niane.
Pour ce qui est de son look qui est bien différent de celui de ses pairs qui sont dans le chant spirituel, il soutient : "Nous sommes un peu universel. On est 'boy is the boy'. Ce n'est pas parce qu'on est Oustaz qu'on n'a plus le droit de porter un costume, un Jean ou encore un pantalon ‘Super 100'"