«LES RISQUES D’IMPORTER LE VIRUS EBOLA SONT NULS», DIXIT LE GENERAL TATE
CENTRE APPUI LOGISTIQUE AMERICAIN INSTALLE A OUAKAM
Pour apporter son soutien aux pays touchés par le virus Ebola, l’armée américaine en collaboration avec l’Usaid et l’Oms a déployé des moyens logistiques pour freiner la propagation de la maladie. Ainsi, un centre névralgique a été installé au camp militaire Andalla Cissé de Ouakam pour abriter les troupes américaines.
Au centre du camp militaire Andalla Cissé, une trentaine de tentes sont dressées, face à des véhicules et des engins de manutention. C’est le lieu qui abrite le centre névralgique où les soldats américains ont installé leurs quartiers, dans le cadre du soutien aux pays africains affectés par le virus Ebola.
Dans une des tentes, des machines et des ordinateurs installés sur des tables et devant des écrans géants meublant le décor. Selon le général de brigade Tate, chargé des opérations de l’armée américaine en Afrique, le dispositif mis en place à Dakar permet de faciliter le transport de logistique et de matériel médical au Libéria. « L’objectif de ce centre est d’accueillir et de permettre le transport et le transit de matériel en destination des pays affectés par le virus Ebola. Ces installations vont accueillir 300 soldats américains », explique M Tate. Il s’exprimait ainsi hier, lundi, au cours d’une visite de presse organisée par l’ambassade des Etats-Unis à Dakar.
Les journalistes et une délégation de l’ambassade des Etats Unies ont visité ensuite en compagnie du commandant Dieh, les réfectoires composés d’une salle à manger et d’un espace convivial, les toilettes et les dortoirs. Après cette étape, les visiteurs sont conduits à bord d’un bus à la piste d’atterrissage de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Sur place, on trouve un avion hercule C17, prêt à décoller pour le Libéria. «On est en pleine opération de chargement de l’aéronef. Nous aurons à bord, du matériel médical, des équipements ainsi que du personnel militaire de la 119ème aéroportée des armées américaines. L’aéronef va prendre son envol en direction de Monrovia au Libéria dans le cadre des opérations de soutien à ce pays», a fait savoir le général Tate.
A l’en croire, le programme régulier est de deux vols par jour au départ de Dakar à destination de Monrovia mais, précise-t-il, selon la demande, il peut y avoir trois voir 5 vols par jour.
Interpellé sur les raisons qui ont poussé les Etats-Unis à choisir le Sénégal, un pays qui n’est pas affecté par l’épidémie d’Ebola, pour ce corridor humanitaire, Frank Tate soutient : « Il ya eu d’abord la réticence des nations et organismes partenaires à cause des problèmes de sécurité. Le risque est assez grand dans les zones où nous serons en contact direct avec les malades d’Ebola. Cela pourrait entraver la bonne marche des opérations que nous menons. Il y a aussi le fait que le Sénégal est réputé pour son hospitalité et ici, nous avons trouvé de bonnes installations qui rendent plus faciles nos opérations ».
Par ailleurs, le général Tate a souligné que les risques d’importer le virus Ebola à Dakar lors des opérations que ses troupes mènent sont nuls. Selon lui, aucun membre du personnel n’a jamais été en contact avec des personnes malades d’Ebola lors de ces transports de logistique et de ressources humaines.