«QUE NOTRE PARTICIPATION AUX ASSISES NE SOIT PAS VAINE»
MAME FATOU NDOYE PAYE, REPRESENTANTE DES ELEVES DE LA REGION DE DAKAR
Les recommandations formulées par les élèves, lors des trois jours qu’ont duré les Assises de l’éducation et de la formation et qui ont été prises en compte dans les travaux de commissions et remis au Premier ministre doivent être appliquées. C’est du moins ce qu’ont voulu dire les élèves qui ont eu à participer à ces Assises de l’éducation et de la formation.
«On nous a invités à participer à l’élaboration de notre avenir c'est-à-dire à préconiser des solutions pour régler les maux qui gangrènent la bonne marche de notre école. Les thèmes débattus dans les commissions nous touchent directement, toutes les recommandations qu’on a formulées envers les présidents de commission ont été prises en compte», a déclaré Mame Fatou Ndoye Paye, représentante des élèves de la région de Dakar au niveau des assises de l’éducation et de la formation.
Cette élève en classe de TL2 au lycée John F. Kennedy s’inquiète de l’effectivité de leurs recommandations. «Nous avons participé, on s’est donné à fond, nous ne voulons pas que ces dossiers tombent dans l’oreille d’un sourd, que ces recommandations ne soient pas effectives. Nous attendons à ce que la plupart de nos recommandations soient réalisées pour qu’au moins qu’on sache que ce n’est pas en vain qu’on a participé aux Assises.
Que ça ne soit pas comme les Etats généraux de l’éducation en 81 qui fut suivi par une année blanche en 84. Nous ne voulons pas qu’il ait des répétitions», a-t-elle indiqué. Les élèves veulent, en effet, qu’il ait un suivi pour que les conclusions des Assises notamment leurs recommandations soient prises en compte et appliquées. «Nous voulons qu’il est un suivi. Même dans nos recommandions, nous avons proposé à ce qu’il ait un comité de suivi qui s’assure du déroulement des recommandations après Assises», a-t-elle renseigné avant d’indiquer : «Le problème c’était de déceler où sont les problèmes et quels sont les problèmes.
Maintenant qu’on a diagnostiqué les maux, il s’agira d’aller vers ces problèmes, essayer de les régler en consensus avec tous les acteurs».
Cependant, pour ce qui est de leurs recommandations, Mame Fatou Paye de souligner : «Nous voulons aller vers l’éducation d’autrefois c'est-à-dire l’école doit éduquer les élèves et pas les enseigner. On voit que la plupart des professeurs ne font que donner les connaissances et repartir.
Pourtant ces connaissances là on a besoin de moyens pédagogiques pour les acquérir, les utiliser. Nous pensons aussi que dans l’urgence il est important de parler de la réunification des syndicats d’enseignants parce que je ne dirai pas que s’il n’y a pas de grève les problèmes seront résolus, mais la majeure partie des problèmes seront réglés. Le reste ça sera des problèmes d’organisation, d’équipements».