DES ACTEURS REVISITENT L’HISTOIRE DE LA VILLE ET ESQUISSENT DES PISTES DE SOLUTIONS
1ERE EDITION DU MEMORIAL DE RUFISQUE
L’association «Des Enjeux et des Hommes» a organisé la 1ere édition des 72 heures du Mémorial de Rufisque. Une initiative qui vise, selon Abdou Fall Ndiaye, président de ladite association, à honorer les anciens maires de la ville et les illustres personnalités de la localité désormais chaque 7 novembre, date qui coïncide avec le premier Conseil municipal de Rufisque.
La tribune de la 1ere édition des 72 heures du Mémorial de Rufisque, organisée par l’association «Des Enjeux et des Hommes», a été saisie par le conférencier Meissa Ndiaye Bèye, pour proposer la mise sur pied d’un label rufisquois dans la perspective de l’érection des pôles de Diamniadio et de Dagua Kholpa au Lac Rose.
«Nous considérons que nous sommes face à deux situations. Soit on est acteur. Soit on est spectateur. Dans les deux cas, notre responsabilité est engagée, nous avons choisi d’être acteurs», dit-il. Et c’est forts de cette analyse que les membres de l’association «Des Enjeux et des hommes», regroupés autour d’un idéal qu’est l’éducation, ont décidé «de prendre à bras-le- corps le phénomène de la déperdition scolaire» devenu une réalité dans leur milieu. «L’éducation peut permettre à Rufisque, à travers ses ressources humaines, de pendre un élan vers le développement», a indiqué Abdou Fall Ndiaye, qui soutient être interpellé «face à cette situation notée dans les quartiers défavorisés ».
Pour renverser la tendance, ces hommes et ces femmes ont mis sur pied un centre d’appui et de renforcement à l’éducation. Une initiative qui vise, selon eux, à dispenser des cours d’appui «avec des répétiteurs que nous prenons en charge». «Nous voulons que demain nous ayons des élites au niveau des quartiers défavorisés où le taux de déperdition est très élevé», a expliqué M. Ndiaye. Abordant la question, dans une dynamique interne, Meissa Ndiaye Bèye estime qu’une synergie devrait être créée entre les collectivités du département pour trouver des solutions à ces maux. Car, pour le conférencier du jour, «l’histoire de Rufisque doit être réécrite en prenant en compte le patrimoine, maintenant, dit–il, la nouvelle institution (Hcct) doit donner de l’importance à toutes les initiatives des collectivités locales. Surtout celles liées à la rénovation du patrimoine qui est une compétence transférée».
Dans le cadre de l’intercommunalité, soutient Meissa Ndiaye Bèye, «la ville de Rufisque doit avoir sa dynamique propre avec un plan stratégique de vision, de sauvegarde et de développement communal en synergie avec les autres communes du département ». Une plate forme qui, pense-til, va être le réceptacle d’un «label Rufisquois qui va être incontournable à l’image du Label Dakarois». Cela dit, M. Bèye esquisse des pistes de solutions, «malgré le fait que l’autoroute à péage contourne Rufisque, nous devons rendre notre ville belle, attractive en réglant les problèmes d’environnement et de l’érosion côtière».