VIDEO DEUX EXPOSITIONS DE PHOTOS SUR DES MUSICIENS DU JAZZ
SAINT-LOUIS JAZZ EN "OFF"
Saint-Louis, 27 avr (APS) – Les expositions photos du Français Patrick Zachmann intitulées "Jazz age" ou (La jeune garde du jazz) et du Franco-camerounais Samuel Nja Kwa, "La route du jazz", montrent les portraits de jazzmen d’horizons divers.
Ces photographies sont exposées dans le cadre du "Off" du Saint-Louis jazz respectivement au Rogniat nord et au Gymnase sur l’île.
Les clichés de Patrick Zachmann ont été présentés à la presse, jeudi matin, par la Fondation BNP/ Paribas et la BICIS.
Le photojournaliste de l’agence Magnum photo a parcouru les scènes de jazz de l’été 2016, notamment Istanbul (Turquie), La Villette à Paris et Marciac (France) pour fixer des moments, parfois d’intenses communions entre les musiciens du jazz et leur instrument.
Son choix est porté sur 12 jeunes musiciens "parmi les plus passionnants et prometteurs de la scène contemporaine". Parmi eux, le trompettiste franco-libanais, Ibrahima Maalouf jouant sur la scène de Marciac ; les Américains Gregory Porter et Tivon Pennicott, joyeux avec le sourire affiché, en août 2016 au festival de Rock en seine.
Les clichés de Zachmann sont en couleur et parfois en noir et blanc avec un fond noir qui fait ressortir les traits de caractère ou la personnalité de l’artiste.
"Le photographe pose un regard complice sur les artistes", souligne la commissaire Agnès Devaco, par ailleurs responsable des partenariats à la Fondation BNP/Paribas.
Les clichés de "jazz age" font parties des "100 photos de jazz pour la liberté de la presse". Le lien est ainsi établi entre le jazz et la liberté de la presse.
"Il y a la revendication d’une liberté pour les deux, le journalisme, c’est une revendication de la liberté d’action et de mouvement et le jazz, c’est la liberté de création", fait valoir Mme Devaco.
Pour Reporters sans frontières (RSF) qui bénéficie des retombées du travail des photographes "aucune musique n’est plus libre que le jazz". Le journaliste Mansour Sow a retracé l’histoire du jazz pour camper le sujet.
L’exposition de Samuel Nja Kwa montre aussi des portraits de musiciens du jazz. A la différence de Patrick Zachmann, lui est allé à la rencontre de musiciens d’origines africaines.
"Je voulais en savoir plus sur leur histoire, quel rapport ont-ils avec l’Afrique ? C’est là que j’ai découvert une autre histoire de l’Afrique à travers le jazz", explique-t-il lors d’un entretien avec la presse à Saint-Louis.
Cette autre histoire de l’Afrique à travers le jazz, "c’est ce voyage des rythmes d’Afrique apportés par les esclaves". Ils sont Africains (les Camerounais Manu Dibango, Richard Bona, les Maliens Ali Farka Touré, Cheikh Tidiane Seck, les Sénégalais Doudou Ndiaye Rose, Faada Freddy, le Nigérian Femi Kuti…) et Afro-américains (Ray Charles, Marcus Miller, Elvin Jones…) à figurer dans cette galerie.
L’exposition montre des images intimistes des musiciens qui ne sont pas toujours sur scène. Car Samuel Nja Kwa essaie d’être plus proche de l’artiste.
"Je privilégie les photos backstage, plus intimes, où l’artiste est le plus naturel. Parfois je photographie les artistes sans leur instrument. Je privilégie l’homme, celui qui raconte le musicien", dit-il.
Le travail du photojournaliste camerounais a été déjà exposé en Côte d’Ivoire, au Mali et en Afrique du Sud. Cette première partie est consacrée aux musiciens noirs.