L'ENA TESTERA L'ENAM AU SECOND SEMESTRE
Projet de l'École nationale des arts et métiers de la culture
L'école nationale des arts (Ena) a tenu hier à la Galerie nationale des arts, un panel axé sur la pertinence du projet de l'Ecole nationale des arts et métiers de la culture (Enam) pour le développement des industries culturelles au Sénégal. Intervenant dans le cadre de ce panel, Bernard Bangoura le directeur intérimaire de l'Ena a révélé que son école expérimentera dès le second semestre deux secteurs : ceux de l'édition musicale et de la cinématographie. Cela, en prélude à la l'ouverture de la future Enam qui prendra en charge tous ces secteurs de l'industrie culturelle.
L'Ecole nationale des arts et métiers de la culture, n'a pas encore ouvert ses portes, mais à l'Ecole nationale des arts (Ena) on balise déjà le terrain pour accueillir la «prestigieuse» institution. Bernard Bangoura directeur par intérim de l'Ena, a affirmé hier lors d'un panel qui s'est tenu à la Galerie nationale d'art que son école va expérimenter à partir du deuxième semestre et dans le cadre d'une formation à caractère non académique, deux secteurs des industries culturelles : à savoir le secteur de l'édition musicale et le secteur de l'édition cinématographie.
«L'expérimentation dans le secteur de l'édition musicale se fera à travers le coaching musical des élèves musiciens intermédiaires ou ceux des acteurs culturels externes qui se présenteront à nous, avec leurs projets musicaux. Au bout du processus d'accompagnement ça peut aboutir à la constitution de Cd ou de Dvd. Cela veut dire qu'on a des profils de métier de culture en l'occurrence des éditeurs phonographiques ou des éditeurs vidéastes phonographiques. Et dans le secteur de la cinématographie, avec notre projet de montage d'une salle multimédia, on peut déjà envisager des enseignements liés à l'infographie, à la vidéo et éventuellement à la création artistique assistée par l'ordinateur et la vidéo», a-t-il indiqué.
Selon M. Bangoura le concept des industries culturelles est bien en phase avec les décisions institutionnelles économiques. Aussi, considère-t-il que la culture, dans son entendement global et spécifiquement dans le domaine de la formation artistique et culturelle, doit aussi être en phase avec les décisions institutionnelles et référentielles notamment le Pse et la loi encadrant le secteur de la culture. «Ce que nous recherchions c'est de présenter les expérimentations actuelles qui sont en train de se faire à l'Ena dans le domaine de l'édition musicale, et partiellement dans le domaine de l'édition cinématographique avec la mise en place prochaine d'une salle multimédia, de la possibilité de faire une synergie entre les industries culturelles à la formation artistique et culturelle», a-t-il rajouté.
Puisque l'Enam est appelé à remplacer l'actuelle Ecole nationale des arts, il est opportun si l'on en croit celui qui est à la tête de cette école, de poser d'ores et déjà les jalons afin que cela se fasse sans rupture. «Il faut porter dès à présent l'Enam afin qu'elle ne soit pas seulement une œuvre architecturale, mais aussi une œuvre qui a un contenu pédagogique et professionnel et en phase avec le vœu du chef de l'Etat», a-t-il soutenu.
D'ici la mise en place de la future école, d'autres secteurs feront également l'objet d'une expérimentation à l'Ena. Le secteur du design, de la mode et des médias parachèveront l'expérimentation qui débute bientôt à l'Ena avec l'édition musicale et l'édition cinématographique. «En tout 5 secteurs sur 8, peuvent faire l'objet d'une adéquation parfaite avec nos missions de formation. Ils seront expérimentés», a assuré M. Bangoura qui marque tout son optimiste quant à l'utilité de cette expérimentation. «Nous sommes tout à fait optimistes que les expérimentations que nous ferons vont avoir un répondant dans la future école». En attendant, le Conseil pédagogique va convoquer des journées pédagogiques à l'école avec la nécessité de mettre en place un nouveau ruban pédagogique et des contenus d'enseignements adéquats et en phase avec le référentiel.