SIGNATURE D’UN ACCORD DE JUMELAGE ENTRE LE MUSEE ROBBEN ISLAND ET LA MAISON DES ESCLAVES
POUR LE RENFORCEMENT DE LA COOPERATION SENEGAL-AFRIQUE DU SUD
La Maison des Esclaves de l’Ile de Gorée et le musée Robben Island en Afrique du Sud ont signé un accord de jumelage hier, mardi 11 juillet, à l’Esplanade de Drancy de Gorée. La signature de l’accord, qui devrait permettre de renforcer la coopération culturelle entre les deux pays, fait partie des activités devant marquer la célébration du 30ième anniversaire de la Conférence de Dakar. C’était en présence d’une forte délégation sud-africaine.
Le Sénégal et l’Afrique du Sud sont sur la voie de renforcer leur coopération culturelle. C’est ainsi que la signature d’un accord de jumelage entre le musée Robben Island (Afrique du Sud) et la Maison des Esclaves de l’Ile de Gorée, a été signé hier, mardi 11 juillet à l’Esplanade de Drancy de Gorée. Ce paraphe vient marquer la célébration du 30ième anniversaire de la Conférence de Dakar. A en croire le secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication, l’évènement revêt un « caractère important ». Pour preuve dit-il, « c’est important en termes de symbole quand on sait ce que Robben Island a représenté, un lieu de privation et de détention pour le président Nelson Mandela et ses compagnons, et ce que Gorée aussi a représenté pour la traite négrière ». Birane Niang de renchérir : « C’est des lieux de mémoire à partir desquels nous pensons poser des jalons pour la coopération au niveau culturel ».
A la tête d’une forte délégation, le vice-ministre des Arts et de la Culture de l’Afrique du Sud, Mme Makhotso Magdeline Sotyu dira quant à elle que le jumelage entre les deux « lieux historiques » est un « symbole de réconciliation et de liberté où le futur de l’Afrique de Sud a été décidé ». Quand on sait que « c’est à partir de la conférence de Dakar que le pays de Mandela a commencé à vivre la paix ». Poursuivant son propos, elle a fait savoir que le jumelage pose aussi un « acte fort dans la continuité de ce qui lie les deux pays pour qu’ils puissent coopérer dans la protection de notre histoire ».
Quant au maire de Gorée, Augustin Senghor qui a d’abord magnifié le jumelage, « l’histoire contemporaine retiendra qu’une partie du dénouement de l’apartheid est passée ici ». Mieux, dit Augustin Senghor, « j’ai proposé au conseil municipal qu’on baptise l’Esplanade des Droits de l’homme au nom de Nelson Mandela ».
A la signature de l’accord de jumelage entre le musée Robben Island et la Maison des Esclaves de l’Ile de Gorée, les artistes aussi bien sud-africains que sénégalais ont aussi joué leur partition. Ce, en faisant des prestations qui ont époustouflé le public. Le vernissage de l’exposition d’archives à la maison des esclaves s’est aussi fait, ainsi qu’une projection de films et de documentaires.
Le programme de la célébration du 30ième anniversaire de la Conférence de Dakar se poursuit, avec aujourd’hui, entre autres activités, le vernissage de l’exposition, de design et de peinture à la Galerie nationale d’art. Il est également prévu ce jeudi à la Place du Souvenir, à partir de 9h, un colloque sur le thème « La force du dialogue : hier, aujourd’hui et demain » avec un concert de clôture ce vendredi (20h) au monument de la Renaissance africaine, avec des artistes sénégalais et sud-africains.
Pour rappel, la Conférence de Dakar a eu lieu du 9 au 12 juillet 1987 à Dakar en présence des dirigeants du Congrès national africain (Anc) et une délégation de sud-africains blancs, « à un moment où l’Afrique du Sud vivait les plus sombres moments de son histoire ». La rencontre avait ouvert « la voie à des négociations officielles qui ont conduit à la fin de l’Apartheid et à l’avènement de la démocratie et de la liberté en Afrique du Sud ».