DES SOUS-PROJETS DE TRANSFERT RÉGIONAL DE TECHNOLOGIES LANCÉS À THIÈS
Thiès, 27 déc (APS) - Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye, a procédé mardi à Thiès au lancement de sous sous-projets de transfert régional de technologies relatives au secteur dont elle a la charge et qui portent notamment sur la transformation de viande séchée, appelée "kilichi" au Niger.
L’élevage de la chèvre rousse de Maradi et le broyeur fourrager pour la production de blocs nutritionnels densifiés, des technologies originaires du même pays, font partie de ces sous-projets lancés avec la collaboration de l’Ecole nationale supérieure d’agriculture (ENSA) de la capitale du rail.
Etaient présents, l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Ibrahim Ismaïla Ndiaye, le recteur de l’Université de Thiès, Matar Mour Seck, l’ancien ministre du Développement rural, Amadou Bator Diop, ainsi que des acteurs de l’élevage.
D’un coût de 138 millions de francs CFA, ce projet a permis de former 47 bouchers sénégalais sur les techniques de transformation de viande séchée, l’acquisition de broyeurs fourragers et l’élevage de 700 chèvres rousses de Maradi, venues du Niger.
Il "constitue un changement notoire de paradigme", en ce qu’il s’inscrit dans le cadre des actions du ministère de l’Elevage et des Productions animales, à travers son programme "Amélioration des productions animales".
Celui-ci ambitionne d’accroître la productivité du secteur en misant sur "des systèmes de production durables et un meilleur contrôle des maladies animales", a expliqué Aminata Mbengue Ndiaye.
"Ces projets sont également en parfaite cohérence avec les orientations du Plan Sénégal Emergent (PSE) défini par le président Macky Sall, et du Plan national de développement de l’élevage", a ajouté la ministre.
Aussi a-t-elle magnifié la coopération sous-régionale avec le Niger, "un pays frère", dans le cadre du partenariat public-privé impliquant différents services techniques de l’Etat dont la Direction de l’Elevage, l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), l’Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR).
"On ne pourrait parler de réussite et de succès des sous-projets, tant que nous ne verrons pas les caprins roux de Maradi essaimer dans le pays et les broyeurs fourragers se multiplier dans toutes les zones d’élevage au grand bonheur de tous les acteurs", a déclaré la ministre de l’Elevage et des Productions animales.
Elle a invité les acteurs à s’approprier ce sous-projet et en a appelé à l’engagement "sans faille de tous, pour le développement du secteur de l’élevage, un des piliers de l’économie et de la croissance".
Le président de l’Association nationale des professionnels de la viande et du bétail au Sénégal (ANPROVBS), Abdoulaye Doudou Fall, et le président du Conseil national de la maison des éleveurs (CNMDE), Ismail Sow, se sont engagés à inciter les acteurs à s’approprier les initiatives mises en œuvre par les pouvoirs publics au profit du secteur.
Selon le secrétaire exécutif du fonds national de développement agro-sylvo-pastoral (FNDASP), Jean Charles Faye, les 700 sujets mis à la disposition des éleveurs, pour ce qui concerne la chèvre rousse de Maradi, devraient essaimer à large échelle dans les localités rurales du Sénégal.
Il ajoute que la chèvre rousse Maradi peut donner entre 3 et 4 chevreaux par an, sans compter une production laitière comprise entre 2 et 3 litres de lait/jour.