LA FORET DE MBAO ABRITE LA MANIFESTATION
Journée mondiale de lutte contre la désertification
«Notre terre, notre maison, notre avenir », c’est le titre la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse 2017 qui se tient comme chaque année le 17 juin. Cette journée, qui a été instituée en 1994 par l’Assemblée générale des Nations unies pour sensibiliser l’opinion publique et lutter contre ce fléau au sein des pays touchés, a eu comme cadre d’accueil cette année la forêt classée de Mbao.
Le thème majeur de cette année est le lien entre la dégradation des terres et la migration. Si au niveau continental les manifestations officielles se sont déroulées le 17 Juin de cette année à Ouagadougou (Burkina Faso), le Sénégal a décidé de l’organiser ce 18 Juin dans la forêt classée de Mbao. L’occasion a été saisie par tous les acteurs forestiers gravitant autour de cette forêt pour réfléchir sur l’avenir de notre monde face aux multiples agressions qui affectent la terre, d’où le thème : « Notre terre, notre maison, notre avenir ».
Le Sénégal, comme la plupart de ses voisins, souffre de la désertification et de l’agression de ses forêts. Et selon Mme Gogo Ndiaye, Conseillère technique auprès du Ministère de l’Environnement et du Développement durable, venue représenter son ministre lors de cette journée : « au niveau mondial, la désertification concerne presque la moitié de la superficie de la planète et près de deux milliards de personnes. En cause : le changement climatique, mais aussi les activités humaines. Un peu partout, la population grandit, mais ne change pas de pratiques.
Les sols sont surexploités, les savanes déboisées ou brûlées et, en fin de compte, ces terres deviennent inexploitables. Avec les conséquences désastreuses que l’on connaît : pauvreté, famine et en dernier lieu l’exode. ». Et selon Mme Ndiaye, le Sénégal s’est posé comme objectif de parvenir à la « neutralité sur la dégradation des terres », donc de minimiser la dégradation et de restaurer les terres déjà dégradées. Comment réhabiliter ces sols ? : « Planter des arbres, végétaliser les sols, faire de l’agroforesterie ».
En réhabilitant les terres dégradées et en protégeant les forêts, le Sénégal entend, selon elle, « créer des emplois et ainsi empêcher la migration, voire encourager les migrants à retourner dans le pays ». Ainsi, pour la représentante du ministre Bibi Baldé, « en se joignant au reste du monde, nous avons à cœur de sensibiliser l’ensemble des citoyens sur les méfaits de la désertification, et partant, mobiliser les Sénégalais pour une réponse efficace face à ce défi mondial».
C’est pourquoi et pour prévenir les coupes illicites de nos bois surtout le long de la frontière Sud, le Gouvernement du Sénégal compte, avec les pays voisins, s’évertue à mettre en œuvre un programme de sauvegarde de ces ressources forestières. D’après toujours Mme le Colonel Ndiaye : « Cette initiative, pensée par Son Excellence Macky SALL, Président de la République, Chef de l’Etat, et mise en œuvre par le Gouvernement sous la conduite de Son Excellence Mahammed Boun Abdallah DIONNE, Premier ministre, Chef du Gouvernement, vise à contribuer à mettre les forêts sénégalaises à l’abri d’un saccage organisé et à garantir aux populations habitant les zones frontalières, les conditions d’une pleine participation à la protection de cette ressource vitale». Cette cérémonie a aussi permis aux huit (8) villages riverains, de réclamer un programme spécial d’aménagement et de protection de la forêt classée Mbao, un des seuls poumons verts restant de la région de Dakar.