L’ANSTS VEUT METTRE A CONTRIBUTION LA DIASPORA SCIENTIFIQUE
L’Académie Nationale des Sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) veut pousser les scientifiques essaimés à travers le monde à apporter leur pierre à l’édification du pays
D’où l’intérêt du séminaire qu’elle a organisé autour du thème : «Mobilisation des scientifiques sénégalais de la diaspora pour le développement économique, social, et culturel du Sénégal». La rencontre a vu la participation de plusieurs universitaires du pays et de la diaspora dont le Professeur de philosophie et ancien ministre de la culture, Abdoulaye Elimane Kane.
Le professeur de droit Ndiaga Loum a été lauréat du Prix Excellence en Enseignement à l’Université au Canada. Le Dr Moustapha Cissé est le responsable du Centre de recherche de Google en intelligence artificielle basé à Accra. Comme ces deux universitaires, nombreux sont les scientifiques sénégalais qui font les beaux jours des universités du monde. Mais selon l’ANSTS, ils ne sont pas mis dans les dispositions de pouvoir bien servir le Sénégal. «Les pays qui mobilisaient leur diaspora ont pu faire des avancées assez significatives au niveau de leur développement», clame Dr Aboubacar Sadikh Ndoye, président de la Commission des relations avec les partenaires de l’ANSTS.
Aussi, propose-t-il la création d’une base de données pour savoir parmi les Sénégalais de la diaspora qui est où ? Qui fait quoi ? Quelle compétence at-il ? «Nous pensons que notre rôle en tant que conseiller de l’Etat est de travailler sur cette base de données», soutient l’universitaire. Avec la base de données, on va voir comment, ils peuvent être en réseau avec les scientifiques du pays. C’est cela aussi un des objectifs de l’Union Africaine par rapport à la diaspora africaine», affirme-t-il. Pour sa part, Mouhamad Lamine Sagna, professeur à l’université de Princeton pense que la diaspora scientifique n’est pas exempte de reproches.
A l’en croire, il y a trois catégories de scientifiques de la diaspora. «Les patriotes altruistes qui veulent participer de manière désintéressée au développement du pays. Il y a les altruistes opportunistes qui veulent allier l’utile à l’agréable.
Enfin viennent les opportunistes qui sont des businessmans», a-t-il indiqué devant ses collègues. Ce qui intéresse le pays, affirme ce chercheur qui enseigne aussi au Nigéria, c’est la diaspora scientifique altruiste. Le professeur Ousmane Kane, enseignant à l’Université de Thiès pense quant à lui que l’Etat n’a pas encore une stratégie nationale pour l’implication de la diaspora sénégalaise. Pour rappel, l’ANSTS a été créé en novembre 1999. Sa mission est d’assister l’Etat en matière de science et de technologie. Elle vise aussi à contribuer au développement de la culture scientifique et au rapprochement entre science et société.