«ON N’A PAS REÇU DE NOTIFICATION OFFICIELLE»
ABDOULAYE BALDE SUR L’INTERDICTION ANNONCEE DE L’EXPORTATION DU BOIS DE VENN PAR LES AUTORITES GAMBIENNES
Depuis quelques temps, il est fait état de l’interdiction, par le président gambien, Yahya Jammeh, de l’exportation du bois de Venn par la Gambie. Toutefois, le ministre sénégalais de l’Environnement et du Développement durable, informe qu’aucune note administrative n’a été envoyée au gouvernement à cet effet. «On n’a pas reçu de notification officielle parce que c’est un pays souverain qui a pris des mesures internes», a déclaré Abdoulaye Baldé hier jeudi, à l’ouverture de la deuxième Conférence sur le développement durable.
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable reste tout de même convaincu qu’une accalmie est notée dans la coupe abusive de bois. Une trêve qui pourrait s’expliquer, dit-il, par la période hivernale et le renforcement de la lutte contre les coupeurs de bois. «On prend ce recul avec beaucoup de philosophie. Mais, le plus important est que cette période n’est pas propice à l’exploitation de la forêt. On n’est pas sûr que cette accalmie est conjoncturelle ou définitive».
Abdoulaye Baldé trouve, par ailleurs, que l’Etat du Sénégal travaille sans relâche à lutter contre la coupe abusive de bois au Sud du pays. «Nous sommes engagés, avec fermeté, à combattre le commerce illicite. Nous revenons de l’Afrique de Sud. Le Sénégal s’était déjà battu pour inscrire le commerce du bois de Venn au niveau de l’Annexe 3 de la CITES (ou Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinctions). On s’est encore battu pour l’inscrire à l’Annexe 2 de la CITES. Avec cette inscription, le commerce de certaines espèces menacées en Casamance va être extrêmement contraignant au niveau international. Le Sénégal est aussi entrain de prendre toutes les mesures, sur le plan institutionnel et commercial, pour limiter ou anéantir ce commerce», a-t-il révélé.
A signaler c’est à cause de l’intensité de la coupe de bois abusive que le gouvernement avait pris beaucoup de mesures pour barrer la route aux braconniers. Entre autres actions, on peut citer l’implication de l’Armée, de la Gendarmerie, de la Police et même des Douanes dans la lutte contre ce braconnage aux côtés des agents des Eaux et Forêts pour installer la peur dans le camp des braconniers et leurs complices.