2,6 MILLIARDS DE SUBVENTION EN 2016
Horticulture dans les Niayes
Le directeur de l’horticulture, Macoumba Diouf, a magnifié, avant-hier, à Thiès, les efforts d’accompagnement par l’Etat des acteurs de la filière horticole, plus particulièrement celle de la pomme de terre dont la subvention sur les semences est passée de 400 millions de FCfa en 2012, à 2,6 milliards de FCfa en 2016.
Le directeur de l’horticulture a fait cette révélation en marge de la clôture de l’atelier-bilan des productions de la saison 2015-2016 et fixer les objectifs de la campagne en cours de l’Association des unions maraîchères de la zone des Niayes (Aumn). M. Diouf a noté que ce sont des efforts sans précédent, de 2012 à nos jours, à travers surtout un programme spécial d’accompagnement de la filière pomme de terre. Ceci, pour atteindre l’autosuffisance en besoin de consommation estimée, aujourd’hui, entre 100.000 à 120.000 tonnes de pomme de terre ».
Cela, souligne-t-il, « marque la volonté manifeste du président Macky Sall d’accompagner les acteurs sénégalais de la filière qui, depuis ces 3 dernières années, ont consenti des efforts énormes dans la production de la pomme de terre qui est passée actuellement à 67.000 tonnes, des besoins de consommation de près de 5 mois avec un gel des importations. Ce qui montre que l’autosuffisance est bien dans le domaine du possible pour ce qui est de la filière pomme de terre ».
« Parallèlement à la pomme de terre, des efforts sont aussi consentis pour les autres spéculations, à travers les intrants dont la dotation d’engrais est passée de 10.000 tonnes en 2012 à 18.700 tonnes en 2016 pour l’ensemble de la filière horticole pour laquelle nous avons noté l’importance de la contribution de plus de 200.000 tonnes de produits horticoles par les producteurs maraîchers des Niayes dans la production nationale », a-t-il indiqué. Des performances remarquables « sous-tendus par un essor des filières carotte, oignon, chou pommé, patate douce, banane et pomme de terre, entre autres spéculations », a-t-il constaté.
Selon lui, cet essor résulte, en partie, de l’accompagnement de l’Etat à travers le conseil agricole, la subvention des engrais et de la semence pomme de terre ainsi que le mécanisme de régulation des marchés en vigueur.
Par ailleurs, le directeur de l’horticulture est convaincu, qu’à ce rythme, la filière horticole va atteindre une véritable montée en puissance et contribuer à soutenir la croissance. D’autant qu’elle « regorge d’un riche potentiel loin d’être exploité ». « Nous estimons qu’avec plus d’investissements, nous parviendrons à atteindre ces objectifs d’autosuffisance de toutes les spéculations, comme le souhaite le président Macky Sall », a-t-il déclaré.
Dans cette dynamique l’Aumn compte jouer sa partition, à travers l’introduction d’innovations technologiques comme l’irrigation, la fertilisation des sols, les pompes solaires, les semoirs et planteurs qui ont fortement impactés sur la productivité. Le directeur de l’horticulture a pris bonne note des principales recommandations qui ont été formulées, lors de l’atelier et dont le foncier y occupe une large place surtout avec la pression qui s’exerce aujourd’hui sur la zone des Niayes.