ABDOULLAH COULIBALY APPELLE A UN RETOUR A L’ESPRIT INITIAL DE CETTE RENCONTRE
BILAN DU 27EME SOMMET AFRIQUE-FRANCE A BAMAKO
Le président du comité national d’organisation du sommet Afrique-France(Cnosaf), Abdoullah Coulibaly a fait un plaidoyer pour un retour à l’esprit initial du sommet. Selon lui, ils doivent constamment s’adapter aux mutations qui traversent le monde pour ne pas donner raison aux gens qui pensent qu’ « il n’y a rien à espérer des Sommets franco-africains parce qu’ils sont à leurs yeux, l’affaire exclusive de chefs d’Etats et de ministères des affaires étrangères ». Un bilan tiré aux lendemains du 27ème sommet Afrique-France qui s’est déroulé du 13 au 14 janvier dernier Bamako sous le thème : « partenariat, paix et émergence ».
Pour le président du comité national d’organisation du sommet Afrique-France(Cnosaf), Abdoullah Coulibaly, le sommet Afrique-France doit connaître un retour à l’esprit initial. Il s’agit pour lui d’en faire d’abord, un merveilleux cadre de « donnant-donnant », puis de « gagnant-gagnant». Et de poursuivre : « c’est à ce prix que les sommets traduiront mieux, le rêve de rendez-vous du donner et du recevoir ». Il fait partie de ceux qui fondent beaucoup d’espoir dans ce cadre de partenariat ouvert sur un futur où les destins des peuplent ne se croisent pas seulement. «Ils s’enchevêtrent et rendent davantage évident que tout sous développement, toute insécurité, toute souffrance d’une partie du monde, est comme un début de cancer dont la métastase guette chacun où qu’il soit », a-t-il fait comprendre. Et de dire que nul ne se sauvera tout seul. «La science et la technologie ont donné le don d’ubiquité à l’humanité. Mais hélas, aux démons du mal aussi».
Bilan du sommet
«Tout est bien qui finit bien». C’est le mot du président du comité national d’organisation du sommet Afrique France, le 27ème qui s’est tenu du 13 au 14 janvier à Bamako. Pour Abdoullah Coulibaly, ledit sommet sur «le partenariat, la paix et l’émergence» a été inclusif. Et la réussite de l’événement s’est faite grâce à l’implication du peuple malien à travers trois forums majeurs afin de recueillir les préoccupations des uns et des autres. Pour M. Coulibaly, le forum sur «l’entreprenariat féminin dans le domaine de l’agro-business, clé de l’émergence de l’Afrique » organisé en décembre dernier a tenu « ses promesses en tant que test de notre capacité de mobilisation et d’accueil. Les insuffisances décelées ont permis de corriger le tir». Et de poursuivre : « le forum de la jeunesse et le forum économique s’inscrivaient aussi dans la dynamique de l’appropriation du sommet par des acteurs qui débattent de leurs préoccupations, diagnostiquent leurs problèmes et proposent des solutions, soumettre aux décideurs». Pour M. Coulibaly, à travers l’organisation de ces forums, sa conviction est que de telles approches participatives constituent déjà « une réponse positive à ceux qui ont conclu qu’il y a rien à espérer des Sommets franco-africains parce qu’ils sont à leurs yeux, l’affaire exclusive de chefs d’Etats et de ministères des affaires étrangères. D’aucuns n’hésitent pas à y dénoncer de vaines tentatives de vouloir faire du neuf avec du vieux». Et de renchérir : «Toutes ces appréhensions qui ont leur part de légitimité, nous conforte à penser que les sommets doivent constamment s’adapter aux mutations qui traversent le monde.» Toutefois, il n’a pas manqué d’afficher sa ferme conviction qui est de dire: «l’Afrique sans la France manquerait d’un partenariat stratégique. La France sans l’Afrique serait moins forte.»
Pour une sortie de crise
Dans la recherche de solutions pour le développement de l’Afrique, Abdoullah Coulibaly, président du comité national d’organisation du Somment Afrique-France a déclaré que l’humilité est devenue un passage obligé, tant les certitudes, les statistiques et les analyses prospectives des africains ont perdu leur souveraine tranquillité et étalé leurs limites. Pour M. Coulibaly : « l’humilité ; c’est d’avoir en partage cette triste évidence car la paix sera mondiale ou ne le sera pas. La mutualisation des efforts, le métissage des compétences, le partenariat bâti sur le respect mutuel, ne sont plus des contingences, mais une nécessité historique qui ne peut être contournée, encore moins ajournée. »