ALY NGOUILLE NDIAYE LISTE LES OBSTACLES A SURMONTER
CONCURRENCE ENTRE L’INDUSTRIE SENEGALAISE ET CELLE ETRANGÈRE
Le ministre de l’industrie et des mines, Aly Ngouille Ndiaye n’est pas contre la forte présence des industries étrangères au Sénégal. Lors de l’atelier de validation de la Lettre de politique sectorielle de son ministère hier, il a demandé à ce que les industries nationales soient aidées à faire face à la concurrence étrangère tout en développant une forte attraction de l’investissement extérieur.
Que les industries sénégalaises se préparent à la concurrence. Et pour cause, l’État du Sénégal a défini une politique industrielle dont le socle est d'aider les industries à faire face à la concurrence étrangère mais aussi à pouvoir attirer l’investissement extérieur. «Aujourd’hui, nos industries doivent se préparer à concurrencer celles qui viennent de l’extérieur. Mais nous voulons également permettre à d'autres industries de venir au Sénégal», a indiqué le ministre de l’Industrie et des Mines.
Le Sénégal, souligne Ali Ngouille Ndiaye, «a une position géographique qui lui permet de capter beaucoup d’industries». C’est pourquoi, rappelle-t-il, «des initiatives comme le projet de domaine industriel sont en train d’être mises en place pour permettre à l’industrie de se positionner. Les industries qui viennent dans nos pays se positionnent souvent dans des espaces où l’infrastructure existe déjà. Depuis quelques années, il existe au Sénégal des problèmes dans le domaine infrastructurel. C’est en ce sens que le domaine industriel de Diamniadio a enregistré l’effectivité de certaines industries qui commencent à travailler dans le secteur. Nous avons des domaines industriels à renforcer au-delà de Dakar qui abrite pratiquement les ¾ de l’industrie du Sénégal».
Selon le maire de Linguère, «dans certains de nos codes, des obstacles ont été déjà identifiés et le gouvernement s’efforcera de les enlever. Au niveau de la Cedeao, on est en train de parler de la levée de tout ce qui est barrière entre les différents pays et surtout des Accords de partenariat économiques (Ape)».
«LE NIVEAU DE TRANSFORMATION DE NOS RESSOURCES ATTEINT DIFFICILEMENT 15%»
Le développement de l’industrie passe une transformation des matières premières. «Nous devons également faire en sorte qu’il y ait beaucoup de transformations dans nos industries. Une bonne partie de notre industrie repose sur l’agroalimentaire. Malheureusement, nous constatons que le niveau de transformation de nos ressources atteint difficilement 15% alors que nous avons des pays à côté qui atteignent plus de 90%», se désole Aly Ngouille Ndiaye.