AU SÉNÉGAL, LES PROMESSES DU CLOUD COMPUTING
Étude de l'École supérieure Polytechnique (ESP)
Le Cloud computing peut permettre aux entreprises d’avoir une plus grande efficacité opérationnelle. Cependant, des utilisateurs ont soulevé des préoccupations d’ordre sécuritaire, technique mais aussi juridique et réglementaire, selon l’étude menée par l’École supérieure polytechnique(Esp) sur la technologie, présentée, hier.
Il ressort de l’étude menée par l’École supérieure Polytechnique (Esp) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, en collaboration avec Microsoft Afrique de l’Ouest et du Centre, que l’adoption du Cloud computing au Sénégal est synonyme d’efficacité opérationnelle. Il s’agit d’une technologie qui permet de mettre sur des serveurs localisés à distance des données de stockages ou des logiciels qui sont habituellement stockés sur l’ordinateur d’un utilisateur voire sur des serveurs installés en réseau local au sein d’une entreprise.
Cependant, les utilisateurs enquêtés font état d’un certain nombre de contraintes et préoccupations liées à la fiabilité du service, des fournisseurs, à l’environnement juridique et réglementaire etc. Cette étude entre dans le programme global de partenariat entre Microsoft et les institutions universitaires d’excellence à travers le monde. «
Cette étude, la première du genre au Sénégal et la deuxième en Afrique francophone, est effectuée sur la base d’une subvention non-conventionnelle. Elle fait l’état des lieux du Cloud computing dans le but de sensibiliser la communauté scientifique, les leaders d’opinion et le public en général sur des questions spécifiques liées aux Technologies de l’information et de la communication », a déclaré Yacine Barro Bourgault, directrice régionale de Microsoft.
Selon elle, les chercheurs ont pu mesurer le degré d’acceptation et le statut actuel du Cloud computing au Sénégal, ses piliers technologiques, son utilisation et ses acteurs, son impact socioéconomique, ses aspects réglementaires, sa contribution actuelle et potentielle, l’avenir de l’usage de cette technologie etc. Cependant, a-t-elle ajouté, il semble impératif de sensibiliser le grand public et les décideurs sur le cadre réglementaire et général du Cloud computing mais aussi d’améliorer sa fiabilité et celle du fournisseur aussi bien sur le plan technique que de l’accès à internet.
Le directeur général de la recherche s’est félicité de ce partenariat qui, a-t-il dit, est important à double point de vue. D’abord, il a permis aux chercheurs de l’équipe de projet de faire des enquêtes assez élargies sur les utilisations du Cloud computing. Ensuite, il a permis d’avoir connaissance de l’idée que ceux-ci se font sur sa fiabilité, sa sécurité et son environnement juridique et législatif.
« Les utilisateurs pensent que le développement du Cloud computing leur permettrait d’être plus efficaces. Ils ont aussi exprimé le besoin d’avoir un environnement un peu plus sécurisé. Nous pouvons nous réjouir des résultats de l’étude, et surtout du partenariat entre l’Esp et Microsoft, qui est en droite ligne des stratégies et politiques publiques qui sont développées aujourd’hui au Sénégal en matière de numérique », a affirmé le Pr Amadou Thierno Gaye.
Le directeur de l’Esp a souligné que le Cloud computing élimine certes la nécessité d’investir dans du matériel et du logiciel, de configurer et de gérer des centres de données sur site, mais il peut aussi entrainer des risques collatéraux liés à son appartenance au réseau ouvert public d’internet. « L’Esp est en mesure de produire suffisamment de recherches scientifiques afin d’accompagner les entreprises dans leurs innovations technologiques et l’utilisation compétitive du savoir. Nous disposons de chercheurs dynamiques, compétents inscrits dans 11 laboratoires de recherche qui sont regroupés dans 05 pôles », a fait savoir le Pr Papa Alioune Ndiaye.
Diol Maka SECK