DES CONTRAINTES QUI EMPECHENT UNE BONNE COMMERCIALISATION
EVALUATION DU RIZ LOCAL
Contribuer à l’amélioration des différentes stratégies mises en place pour la commercialisation du paddy et du riz blanc, identifier les contraintes sur la commercialisation du riz local. tels sont les objectifs de l’atelier d’évaluation du riz local par le système de régulation des importations, qui a été organisé hier par l’Agence de régulation des marchés(Arm) avec d’autres partenaires. Ainsi des contraintes ont été notées qui empêchent d’avoir une bonne commercialisation.
Depuis la crise de 2008, l’Etat du Sénégal a initié plusieurs projets et programmes pour développer la filière riz. C’est ainsi qu’il a mis en place le Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar) pour relever le défi de l’autosuffisance en riz. L’objectif de production qui en est attendu est 1 080 000tonnes de riz blanc issu de 1 600 000 tonnes de paddy. Le conseiller technique du ministre du Commerce Babacar Diagne définit l’autosuffisance en riz, comme la satisfaction de la demande nationale et selon lui, il y a encore du chemin à faire pour renverser la tendance entre le riz importé et le riz local sur le marché sénégalais et ces trois dernières années, le riz local gagne d’importantes parts de marché.
«L’autosuffisance en riz signifie 200milliards par an réservés, en déficit de la balance commerciale de 16% résorbés et un gain supplémentaire de 2 points de croissance par an pour le Sénégal». A l’en croire, pour une autosuffisance du riz local, les informations doivent être réciproques entre acteurs de la filière. «Le marché du riz importé s’est orienté vers des qualités de riz moins chères. Cette évolution s’est traduite par une baisse entre 2009 et fin 2012, d’environ 20 %, cette tendance baissière n’a pas milité en faveur du riz local qui coûte plus cher sur le marché local», souligne t-il. Dans son intervention, le Directeur général de l’Arm Amadou Abdoul Sy estime qu’ils ont décidé d’adosser les importations par rapport à l’achat du riz local. «Il y a une plateforme de commercialisation du riz local qui existe et qui est présidé par le ministère du Commerce. Elle réunit les acteurs et reçoit les informations concernant les quantités et les qualités de riz disponibles au niveau des rizeries agréées et qui les partagent par rapport aux importateurs suivant leurs parts de marché et qui permettent la commercialisation du riz local dans le marché sénégalais», souligne-t-il.
Cependant, il y a des facteurs qui bloquent la commercialisation du riz local. «La première année, nous avons calculé les parts de marché réalisées par les importateurs au niveau des opérations d’importations, or nous savons qu’il y a des informations et des études qui nous donnent les statistiques, et que 70% de la production au niveau de la Vallée sont commercialisées par des décortiqueuses artisanales. Les rizeries modernes occupent à peu près moins de 30%, c’est une contrainte pour avoir un riz de qualité», explique le Dg de l’Arm. Amadou Abdoul Sy de poursuivre : «Sur ce, des projets sont en train d’être étudiés pour relever le plateau technique des rizeries artisanales mais aussi augmenter la capacité de décorticage du riz moderne».
Par ailleurs, ils ont effectué une visite au niveau de la Vallée, le bureau de mise à niveau est mis en contribution pour appuyer aussi bien les petites industries que les grandes pour le relèvement du plateau technique des rizeries. «L’année dernière, nous avons commercialisé au niveau de la plateforme moins de 10 000tonnes. La consommation du Sénégal en riz est très importante, c’est 1million de tonnes ; au niveau des statistiques, depuis deux ans elles sont dominées par le riz hivernal. Or, dans l’orientation du Pracas, le riz hivernal devait occuper 40%. La première rizerie moderne est ouverte il y a un mois au niveau de l’Anambé et c’est une contrainte. Nous sommes en train de voir comment rééquilibrer pour avoir des rizeries modernes dans la zone pluviale », rassure t-il.