«LA MIGA SERA UN LEVIER DANS LA RELANCE DE L'ECONOMIE AFRICAINE»
ABDOU AZIZ TALL, MINISTRE CHARGE DU SUIVI DU PSE
Le Groupe de la Banque mondiale (Bm) a procédé, hier, à l'inauguration du nouveau siège dakarois de son Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga) en Afrique. Une structure logée dans les locaux de la Société financière internationale (Ifc).
Venu représenter le gouvernement à cette cérémonie, Abdou Aziz Tall, ministre chargé de suivi du Plan Sénégal émergent (Pse), a soutenu que «la Miga en Afrique sera incontestablement un moteur, un levier dans la relance de l'économie africaine avec un accroissement attendu de l'investissement direct étranger». D'après M. Tall, «il faut partir des missions de la Miga qui consistent à garantir les prêts qui sont faits par des investisseurs privés, en particulier étrangers au niveau de nos pays pour leur assurer beaucoup plus de garantie. Cela par rapport aux investissements qui sont faits dans les économies. C'est très important pour le Sénégal mais aussi pour l'Afrique».
Soulignant que «l'Afrique est le continent où l'on attend le plus de croissance, donc le continent où l'on attend le plus d'investissements directs étrangers», il a estimé: «la Miga est attendue dans tous les secteurs productifs et tous les secteurs porteurs de croissance. Notamment dans le secteur maritime avec le port de Dakar. Ça peut être aussi le secteur agricole, le secteur des industries et mines. En tout cas, dans tous les secteurs qui touchent le domaine d'activités du Pse, le Miga est attendu».
«Si nous faisons une première évaluation du financement du Pse, nous tendons vers un chiffre de12 000 milliards Cfa»
Le ministre est largement revenu sur le panel qui s'est tenu à Washington dernièrement et a expliqué avoir souligné : «Si nous faisons une première évaluation du financement du Pse, nous tendons vers un chiffre d'environ 12 000 milliards de francs Cfa. Sur les 12 000 milliards de francs Cfa, le financement public doit tourner autour d’un tiers. Cela veut dire que les deux tiers sont attendus des investisseurs extérieurs, c’est-à-dire le secteur privé national et international. Voilà une raison très simple pour expliquer en quoi la présence de Miga peut être d'un très grand apport».
Abdoul Aziz Tall par ailleurs indique: «C’est parce que, tous ces investisseurs qui vont venir pour apporter ce complément par rapport aux efforts qui sont consentis par l'Etat auront besoin de garantie. Et c'est la raison pour laquelle Miga a accepté de venir au Sénégal et entre autres».
Revenant sur le choix porté sur le Sénégal pour accueillir le premier bureau de la Miga en Afrique, le ministre en charge du suivi du Pse de relever que «ce n'est pas une décision fortuite. Il relève du constat donné en présence d'un pays où il y a la paix, la stabilité, la sécurité, la bonne gouvernance. Un pays dirigé par un leadership fort et respecté aussi bien à l'intérieur sur le plan international». Le ministre a tenu ses propos devant les hauts responsables de la Banque mondiale. Notamment Mme Keiko Honda, vice-présidente exécutive et Président directeur général de Miga, Mme Louise Cord, Directeur des Operations de la Banque mondiale au Sénégal et Vera Songwe, Directrice de la Société financière internationale (Ifc) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre