LA MISE EN PLACE D’UN CADRE STRATÉGIQUE NATIONAL INTÉGRÉ PRÉCONISÉ
SÉCURITÉ MARITIME
Saly-Portudal (Mbour), 27 août (APS) – Le juriste maritimiste à l’Agence nationale des affaires maritimes (ANAM), Seydou Bâ a appelé, vendredi à Saly-Portudal (Mbour, ouest), à la mise en place d’un cadre stratégique national intégré de sécurité maritime.
Seydou Bâ abordait la question des enjeux sécuritaires en termes de sureté maritime et de protection de l’environnement marin au cours d’un atelier international sur "la sûreté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée", initié par le bureau de l’Institut d’études sécurité (ISS) à Dakar.
"Il est communément admis que, vu le caractère multidimensionnel, multisectoriel et interministériel, il se pose des questions qui font qu’il serait beaucoup plus judicieux de mettre en place ce cadre stratégique qui permette à chaque administration de poser les problèmes, de les analyser, d’envisager des pistes de solution", a-t-il dit.
"Chacun pourra, d’un commune accord, bénéficier de l’appui des autres structures afin de s’acquitter de ses missions de manière efficace. Et au bout du délai de la stratégie, qui est classiquement de cinq ans, on pourra se retrouver pour évaluer, faire du monitoring suivi-évaluation et tabler sur une stratégie nationale qui pourra aider à améliorer ces questions-là", a indiqué M. Bâ.
Selon lui, "cela est important parce qu’il y a des enjeux qui se posent, avec notamment la recherche et l’exploitation pétrolière, la piraterie, la pêche illégale, le terrorisme et autres crimes transnationaux".
Relevant que la sécurité maritime est une question globale, Seydou Bâ a signalé que "le gilet de sauvetage n’est pas le seul élément de la sécurité du pêcheur en mer, il y a aussi l’engin, l’équipage mais aussi le plan d’eau".
"Un programme national de fourniture de gilets de sauvetage est un moyen de contrecarrer le fléau de pertes en vies humaines en mer. Mais, d’autres paramètres ont été pris en compte comme la sécurité de la construction des embarcations, la formation du personnel embarqué mais également la faculté de pouvoir se géolocaliser en milieu hostile", a poursuivi M. Bâ.
Il convient donc, selon lui, "de doter les marins ou le personnel embarqué de tous les outils pour pouvoir contenir ce fléau".