L'ARMP CHERCHE UN FORMAT QUI SIED AUX AUTORITES CONTRACTANTES ET ACTEURS DES MARCHES PUBLICS
REPORT DE LA PRESENTATION DES RAPPORTS DES AUDITS DE 2013 ET DE 2014
L'Autorité de Régulation des marchés publics (Armp) a fait des siennes hier. Pour cause, les membres du Conseil de régulation qui devraient présenter les résultats des rapports des audits des marchés publics pour les gestions de 2013 et de 2014, ont renvoyé cette séance à une date ultérieure. Et en lieu et place, ils ont tenu un point de presse pour justifier le report. Des explications qui n'ont d'ailleurs pas été convaincantes et qui poussent à s'interroger sur ce que l'Armp cherche à cacher ou si elle fait l'objet de pression de la part des autorités.
"Nous avions entamé, depuis hier, une réflexion sur l'exploitation à donner aux rapports qui ont été faits. On pensait qu'on aurait terminé la réflexion, mais malheureusement, on s'est rendu compte aujourd'hui, qu'on n'a pas terminé la réflexion pour voir quel est le meilleur format à utiliser pour tirer le meilleur profit de ce rapport. D'abord sur le plan pédagogique, par rapport aux autorités contractantes, par rapport au secteur privé, par rapport à la société civile", a déclaré, hier lors du point de presse, le président du conseil de régulation de l'Armp, Mademba Guèye, qui a renseigné que "le but de l'exercice étant d'aller vers l'amélioration essentiellement du système.
Indiquant qu’effectivement le rapport a été déjà transmis à l'autorité, M Guèye de soutenir que "mais nous sommes en train de discuter en interne au sein du conseil pour voir quel est le format le meilleur quant à la restitution devant la presse. C'est ce qui explique le report de cette rencontre avec la presse". Sur la question de savoir si ce sont les autorités qui ont mis la pression sur l'Armp pour qu'elle reporte la présentation du rapport, M Guèye d'être formel : "Non, le report n'est pas dû à la pression des autorités. Tout n'est pas prêt, parce que l'exploitation n'est pas encore terminée".
Une tendance positive notée dans le rapport malgré quelques dysfonctionnements
Revenant sur le contenu des rapports, le président du Conseil de régulation d'indiquer que la tendance est positive. "A titre global, nous avons relevé effectivement qu'il y a eu une tendance positive dans l'ensemble même s'il y a encore quelques dysfonctionnements qui peuvent faire l'objet de correction. Mais toujours est-il que dès que le processus que nous avons entamé sera terminé, nous allons à nouveau convier la presse pour échanger largement sur ces rapports. Nous n'avons pas encore maintenu un format définitif". Par ailleurs, a-t-il précisé que le but de ces rapports n'est pas d'aller vers des sanctions, mais, "c'est d'aller vers une amélioration du dispositif en pointant les disfonctionnement. C'est l'aspect pédagogique qui est véritablement mis en avant mais ce n'est pas l'aspect sanction".