«L’ASSOCIATION DES RAFFINERIES AFRICAINES A MIS EN PLACE UN PROGRAMME, POUR ALLER VERS LES PRODUITS LES PLUS VERTS POSSIBLES»
SERIGNE MBOUP PCA DE LA SAR, SUR L’AFFAIRE DU PETROLE TOXIQUE
En marge de la seizième édition des Journées médicales de Pire, Serigne Mboup maire de la commune et par ailleurs Président du Conseil d’administration de la Société africaine de raffinage (Sar) s’est prononcé sur l’affaire du pétrole toxique. Selon lui, il y a une énorme confusion par rapport à cette problématique.
« Sur la question du pétrole toxique, il y a une énorme confusion, par rapport à la problématique telle qu’elle est posée, mais l’Association des raffineries africaines a mis en place un programme, pour aller vers les produits les plus verts possibles». C’est l’avis de Serigne Mboup maire de Pire, par ailleurs président du Conseil d’administration de la société africaine de raffinage (Sar). Le pétrole, comme beaucoup de produits, explique-t-il, suit des standards. «L’essence, le gasoil, le fuel sont des produits chimiques constitués de plusieurs éléments. Pour les plus nocifs pour la santé, il y a le plomb, le benzène et le souffre. La technologie a évolué et a fait qu’aujourd’hui, nous sommes très à l’aise dans presque tous les standards. En Afrique, le plomb est supprimé c’est pourquoi il est écrit partout dans les stations super sans plomb, il reste le souffre et le benzène à des taux de nocivité qui dépendent du niveau d’exigence, du niveau de développement, mais aussi des standards dans les différents pays. L’Europe de l’Ouest, les Etats-Unis, l’Afrique ont leurs standards. Toutes les raffineries africaines vendent des produits qui sont souvent en-dessous des standards, qui sont basés sur des décrets signés par les différents Présidents. Donc tous les produits sont conformes à ces standards.
En définitive ce débat sur le pétrole toxique n’est pas très justifié. L’aspiration vers le mieux-être et le mieux-vivre, qui est aussi une exigence chez nous, a fait que nos gouvernants, notamment la Cedeao ont pris les dispositions idoines. L’Association des raffineries africaines a également mis en place un programme pour aller vers les produits les plus verts possibles. L’Europe a su le faire, mais cela a coûté plus de 150 milliards d’euros pendant 25 ans et depuis 1992. C’est parce qu’il faut changer le parc de véhicules, la plupart des stations services, mettre à niveau les raffineries. Donc en Afrique, nous avons le même programme qui nous projette vers 2030, avec des phases intermédiaires en 2020 et 2025.
Pour le reste, l’étude aurait été plus objective si elle n’avait pas seulement visé les 8 pays les plus petits d’Afrique et quelques opérateurs parmi les plus marginaux en terme de parts du marché. Cela aurait permis d’avoir une vision d’ensemble et donner beaucoup plus de crédibilité à ce qui a été dit. La législation internationale en la matière est bien appliquée au Sénégal et il n’y a pas d’alerte, il n’y a pas un produit toxique vendu ici pour protéger d’autres». Serigne Mboup a tenu ces propos en marge de la seizième édition des Journées médicales organisées par l’association Booloo Liggey Pire qui, de l’avis du Pr Serigne Abdou Bâ, chef du service de la Cardiologie à l’hôpital Le Dantec président de la commission médicale des Journées médicales de Pire, répondent à un besoin pressant, parce que Pire est une grande ville maintenant avec à peu près 30.000 habitants.
UN INFIRMIER POUR PRENDRE EN CHARGE LA SANTE, ALORS QUE PIRE COMPTE 20 MEDECINS ORGINAIRES
Selon le Pr Serigne Abdou Bâ, jusqu’à présent la localité ne compte qu’un infirmier chef de poste, pour la pris en charge des nombreux patients. Et le paradoxe est que Pire a fourni à la Nation sénégalaise au moins 20 médecins dont 3 professeurs d’université. Il poursuit « c’était donc une frustration de voir qu’il n’y avait pas de centre de santé à Pire et nous nous battons depuis plus de 15 ans pour le décrocher. Dans cette dynamique et sur fonds propre, les populations de Pire ont construit une maternité et un centre de dépistage du cancer du col de l’utérus a également été érigé avec l’aide d’une fondation. Nous avons également un terrain d’environ 4 ha déjà clôturé, pour abriter un centre de santé. Ainsi, nous avons toutes les potentialités requises pour l’érection d’un centre de santé. Il s’agit d’une vieille doléance qui vient d’obtenir une solution heureuse, car nous avons maintenant des assurances que ce centre de santé sera construit dans très peu de temps. C’est donc un ouf de soulagement pour les populations.
Serigne Mboup maire de Pire estime que Boolo Liggey Pire est un modèle d’association et d’initiatives citoyennes, parce que constitués par des fils de Pire qui ont analysé les problématiques de développement et très tôt ont pris l’engagement de faire en sorte que le terroir compte d’abord sur ses propres forces. Il poursuit, « le Président de la République et le gouvernement ont compris l’importance et la nécessité de doter cette cité religieuse d’un centre de santé, pour justement appuyer les efforts déjà consentis.