LE BUDGET DE 3022 MILLIARDS VALIDE PAR LES DEPUTES
LOI DE FINANCES INITIALE 2016
Pour la première fois, le budget général du Sénégal a atteint la barre des 3000 milliards pour la gestion de 2016. Fixé exactement à 3022,4 milliards de francs Cfa, il a été soumis et voté, hier, par les députés à l'Assemblée nationale. Il est porté par la politique budgétaire et s'appuiera sur la rationalisation des dépenses de dépenses de fonctionnement. Au niveau de la mobilisation des ressources, les efforts seront concentrés sur l'amélioration et l'efficacité du recouvrement dans tous les domaines. Il faudra dégager plus de marges budgétaires au profit des investissements du Plan Sénégal émergent (Pse).
En 2016, les ressources budgétaires (internes et externes) ont connu une hausse de 5,3% par rapport à 2015. En effet, elles sont programmées à 3022,4 milliards de francs Cfa, contre 2869 milliards de francs Cfa pour la Loi de finances initiale (Lfi) de 2015, soit une hausse de 153,4 milliards de francs Cfa en valeur absolue et 5,3% en valeur relative. Les ressources budgétaires internes passent de 2371,8 milliards de francs Cfa dans la Lfi de 2015 à 2490,6 milliards de francs Cfa en 2016. Les ressources budgétaires externes sont programmées à 434 milliards en 2016, contre 405 milliards en 2015.
Les dépenses budgétaires sont prévues à 3022,4 milliards de francs Cfa en 2016, contre 2869,1 milliards de francs Cfa dans la Lfi en 2015, soit une hausse de 153,3 milliards de francs Cfa en valeur absolue et 5,3% en valeur relative. Les dépenses ordinaires (dépenses de personnel, de fonctionnement et service de la dette publique) sont programmées à 1879,6 milliards de francs Cfa en 2016, contre 1814,6 milliards de francs Cfa dans la Lfi en 2015.
Le service de la dette publique est programmé à 595,6 milliards de francs Cfa en 2016, contre 598 milliards de francs Cfa dans la Lfi en 2015, soit une baisse de 2,4 milliards francs Cfa en valeur absolue et 0,4 % en valeur relative, en liaison avec l'amélioration de la stratégie d'endettement. Les dépenses d'investissement sont programmées à 1045 milliards de francs Cfa en 2016, contre 962,2 milliards de francs Cfa dans la Lfi en 2015, soit un accroissement de 82,8 milliards de francs Cfa en valeur absolue et 8,6% en valeur relative. Cette hausse est imputable aux investissements sur ressources internes et externes : Les investissements sur ressources internes et investissements sur ressources externes.
Une croissance de 6% du Pib et une pression fiscale de 19,6%, attendus en 2016
Les investissements sur ressources internes sont passés de 557 milliards de francs Cfa dans la Lfi en 2015 à 611 milliards de francs Cfa, soit une hausse de 54 milliards de francs Cfa. Cette hausse traduit les efforts conséquents de l'Etat sur ses ressources propres dans le cadre du financement des projets du Pse. Ces investissements visent la transformation structurelle de l'économie pour une dynamique de croissance forte et durable. Les investissements sur ressources externes sont arrêtés à 434 milliards de francs Cfa en 2016, contre 405 milliards de francs Cfa en 2015, soit une hausse de 29 milliards de francs Cfa. Les dépenses des comptes spéciaux sont arrêtées à 97,8 milliards de francs Cfa en 2016, contre 92,3 milliards de 2015 de francs Cfa.
En conclusion, les orientations budgétaires du gouvernement tendront vers la poursuite d'une politique prudente en matière de finances publiques et d'endettement, ainsi qu'en faveur d'une maîtrise de la masse salariale afin de préserver la stabilité macroéconomique. Il ressort de la Loi de finances initiale (Lfi) 2016, les projections attendues : Un taux de croissance du Pib de 6,0%, un taux de pression fiscale de 19,6%, un service de la dette de 595,6 milliards de francs Cfa, un déficit budgétaire de 373 milliards de francs Cfa et des investissements à hauteur de 1045 milliards de francs Cfa.