LE COMITE INTERPARLEMENTAIRE EVALUE LES ACTIONS
UEMAO - POLITIQUE ENERGETIQUE ET TRANSHUMANCE TRANSFRONTALIERE
Des députés du Comité interparlementaire de l’Union économique monétaire ouest africaine débattent, à Dakar, sur l’état des lieux de la politique énergétique dans l’espace de l’Union et sur la problématique de la transformation. Cette session qui prend fin vendredi prochain a été ouverte hier, lundi, par Jérémie N’Gouan, président par intérim du Cip-Uemoa.
La 23ème session du comité interparlementaire de l’union économique monétaire ouest africaine (Cip-Uemoa), s’est ouverte hier, lundi, à Dakar. Cette présente session qui prend fin vendredi prochain se veut d’aider les députés à mieux appréhender l’état des lieux de la politique énergétique dans l’espace de l’Union et de les former sur la problématique de la transformation afin qu’ils puissent apporter leurs contributions sur les thématiques pour le bien être des populations. Jérémie N’Gouan, président par intérim du Cip-Uemoa présidant cette session de rappeler que la crise énergétique dans ledit espace s’est particulièrement aggravée au début des années 2000 entraînant du coup une baisse drastique du taux de croissance qui a enregistré une perte de plus 1,5%. Cette situation a conduit en «2010 à la mise en place d’un ambitieux programme d’investissement de 20 ans, dénommé Initiative régionale pour l’énergie durable (Ired). Lequel vise à porter à l’horizon 2030 le taux d’accès à l’énergie au sein de l’espace Uemoa à 80% contre 13% actuellement; ramener le prix du Kwh à 30 FCFA et hisser la part des énergies renouvelables de l’Union aujourd’hui, de 36% à 66%», a-t-il indiqué. Et de poursuivre: «le contexte économique et financier des Etats de l’Uemoa est marqué par la pauvreté. Il est aujourd’hui clair que les Omd ne pourront pas être atteintes sans un accès durable aux services énergétiques modernes».
Au chapitre de la transhumance transfrontalière dans l’espace Uemoa, il fait noter qu’avec plus de 60 millions de têtes de bovins et 160 millions de petits ruminants, l’élevage joue un rôle à la fois économique, social et culturel en Afrique au sud du sahara. Ainsi, selon lui: «Celui-ci contribue pour 10% à 20% au produit intérieur brute (Pib) et parfois à hauteur de 50% aux ressources d’exportation dans les pays sahéliens (Fao, 1997) ».
Toutefois, tout ceci reste confronté aux différents instruments législatifs et réglementaires, les déplacements du bétail sont entravés à la fois au sein des pays et entre voisins. Et ceci entraîne des conflits meurtriers dans les zones de transit et d’accueil à cause de plusieurs facteurs que sont «le non respect de la législation par les transhumants, les dégâts causés par les animaux sur les cultures et les récoltes, la pénétration des animaux dans les aires protégées, l’extension du processus de colonisation agricole des espaces sylvo-pastoraux, la restriction des possibilités offertes aux transhumants en matière de vaine pâture, l’exacerbation de la compétition pour l’accès à l’eau et la faiblesse des relations sociales entre transhumants autochtones et agriculteurs autochtones dans certaines zones».