LE PRAO CHERCHE À ASSAINIR LE SECTEUR DE LA PÊCHE
Saly-Portudal (Mbour), 13 fév (APS) – Le Programme régional des pêches en Afrique de l’Ouest (PRAO) cherche à assainir le secteur de la pêche en mettant en place les réformes nécessaires du point de vue institutionnel, notamment en révisant les cadres légaux, a précisé lundi la secrétaire permanente de la Commission sous-régionale des pêches (CSRP), Marième Talla.
Ces révisions visent aussi les textes législatifs, la limitation de l’accès aux ressource halieutiques, la réduction de la pêche illicite, ainsi que la création d’un environnement propice pour attirer les investisseurs, tout en veillant à l’équilibre entre la capacité de transformation et la disponibilité de la ressource.
‘’L’originalité du PRAO, c’est l’adoption d’une approche participative durant tout le processus d’élaboration des documents, d’une part, et la mise en œuvre des activités par les directions nationales des pêches, d’autre part, conformément à leurs attributions’’, a rappelé Mme Talla au cours d’un atelier de capitalisation de la première phase du PRAO, ouvert lundi à Saly-Portudal.
Selon elle, durant toute la phase préparatoire du PRAO, la CSRP a mobilisé plus d’une vingtaine de consultants nationaux et internationaux, pour appuyer les pays bénéficiaires à élaborer leurs projets et les a accompagnés jusqu’à l’approbation des documents de projets.
‘’Grâce au soutien du PRAO, la pêche illicite a considérablement reculé dans certains pays, ce qui a contribué à augmenter les débarquements de la pêche artisanale. Ce progrès est lié à la fréquence des patrouilles de pêche et à l’amélioration de la coordination des opérations en mer grâce aux centres de surveillance des pêches mis en place dans les pays’’, a affirmé la secrétaire permanente de la CSRP.
Mais, a prévenu Mme Talla, ‘’cette réussite risque d’être de courte durée si les opérations de surveillance ne sont pas soutenues par des appuis des gouvernements." La coopération régionale pour lutter contre la pêche illicite est à saluer, mais elle mérite d’être encouragée et soutenue’’, a-t-elle estimée.
D’après Mme Talla, la priorité est maintenant de consolider les résultats positifs obtenus de la première phase du PRAO et les acquis sur les réformes actuellement en cours, car ‘’la gestion de la capacité de pêche n’est pas encore résolue, surtout dans le secteur artisanal’’, a-t-elle insisté.