LE SECTEUR PRIVE POUR DES ASSISES DE LA FISCALITE
Contrôles et redressements fiscaux répétitifs
Lors de la rencontre, le secteur privé a largement déploré les contrôles et redressements fiscaux répétitifs. Beaucoup d’intervenants, à l’image de Thiaba Sy Camara du cabinet Deloitte ont appelé à l’organisation des assises sur la fiscalité pour combler le déficit de communication entre le secteur privé et l’administration. Pour elle, l’administration fiscale doit être un partenaire du secteur privé. « On ne peut pas prospérer avec des lois qui sont complètement étrangères à notre sociologie », a-t-elle relevé.
Ndiaga Sarr, conseiller à l’AmCham milite, quant à lui, à une large concertation entre les entreprises et l’administration en vue d’améliorer la performance de l’économie. Christophe Bovy du cabinet Kpmg Sénégal est d’avis que certaines pratiques fiscales impactent sur l’économie, la productivité et la compétitivité. Dans ses réponses, le ministre du Budget a rappelé les orientations du chef de l’État qui prône une administration de développement et au service de la qualité.
Selon lui, beaucoup d’efforts ont été faits par l’administration fiscale. « Le système a été amélioré tout en soulignant que le renoncement de l’impôt sur les revenus a impacté sur le budget avec 42 milliards de FCfa ». La volonté de l’État, a-t-il réaffirmé, c’est d’accompagner et de s’appuyer sur le secteur privé pour développer notre pays.
C’est tout l’intérêt, rappelle-t-il, de la mise en place des instruments comme le Fonsis, le Fongip, la Bnde. Il s’y ajoute que les Partenariats public-privés constituent, une option sérieuse du gouvernement pour la réalisation des objectifs du Pse, selon le ministre.