LE SÉNÉGAL TALONNE LA CÔTE-D'IVOIRE
Compétitivité des industries au niveau de l'UEMOA
Le tissu industriel sénégalais se porte bien. En effet, concernant la compétitivité des entreprises au niveau de l'espace Uemoa, le Sénégal occupe la 2ème place derrière la Cote d'Ivoire. C'est ce que révèle une enquête de l'Ansd rendue publique hier, vendredi 10 mars, lors d'un atelier de restitution, présidé par le Ministre des mines et de l'industrie Aly Ngouille Ndiaye.
Sur le plan de la compétitivité l'industrie sénégalaise se positionne par rapport à l'industrie mondiale. En effet, sur un échantillon de 18 pays, le Sénégal se situe entre la 12e et la 14e place. Au niveau de la Cedeao, le Sénégal occupe la 3e derrière le Nigéria et la Cote d'Ivoire. Au niveau de l'Uemoa, il occupe la 2ème place derrière la Cote d'Ivoire. C'est ce que révèle une étude de l'Ansd portant sur l'état des lieux du secteur de l'industrie et de l'étude sur la compétitivité industrielle du Sénégal. Les résultats de cette enquête ont été rendus publics hier, vendredi 10 mars.
Les hommes dominent les femmes
Selon cette étude, les hommes sont les principaux dirigeants des entreprises même s'il y a une présence assez remarquée des femmes dans les Pme. "Pour ce qui est du niveau d'étude des principaux dirigeants, on voit une présence des femmes beaucoup plus remarquée dans les entreprises laitières, la transformation des fruits et légumes et la fabrication d'autres produits alimentaires. On les voit aussi dans le textile et l'habillement", a fait savoir Insa Sadio, expert à l'Ansd.
Concernant l'actionnariat, le secteur de l'industrie est largement détenu par les ménages sénégalais avec 42,6% tandis que les privés étrangers représentent 12,6%. S'agissant des motifs d'implantation, le rapport indique que la proximité des marchés visés constitue le principal motif d'implantation et le lieu de résidence des membres fondateurs est aussi important dans le choix du lieu.
"Le dynamisme du tissu industriel est aussi déterminant pour les grandes entreprises ainsi que l'accès aux matières premières. Pour les moyennes entreprises la qualité des infrastructures et des réseaux est un élément déterminant", indique-t-il.
36% n'ont aucune connaissance des normes de production
Suivant l'étude, 36% des entreprises n'ont aucune connaissance des normes de production et 34,5% des entreprises n'ont aucune connaissance des bonnes pratiques de fabrication d'hygiène.
"Globalement sur l'état de la sécurité de l'environnement, on peut dire que la plupart des entreprises sont satisfaites de l'environnement des affaires. En termes d'environnement des affaires, c'est beaucoup plus les entreprises sous contrôle étranger qui sont beaucoup plus satisfaites et qui entretiennent plus les relations avec les centres de recherche. Elles connaissent bien les normes de production et les pratiques d'hygiène et sont généralement satisfaites de leurs lieux d'implantation.
A l'inverse, les entreprises familiales ne sont pas trop en phase avec les normes de production et les bonnes pratiques d'hygiène de fabrication", a laissé entendre M. Sadio. Pour ce qui est de la main d'œuvre, l'étude montre que 39% des entreprises ont un effectif compris entre 10 et 50 salariés, 35, ont moins de 10 salariés et la proportion d'entreprises ayant entre 100 et 500 salariés ne représente que 3%.
A en croire à M. Sadio, les forces de l'entreprise sénégalaise sont "la très grande capacité d'adaptation". Selon lui, les produits respectent les normes internationales et sont souvent différents de ceux de la concurrence. La qualité de la main d'œuvre aussi est une force, précise-t-il. Pour ce qui est des faiblesses, il évoque le manque de fonds propres notamment pour les Pme et l'approvisionnement difficile en matières premières.