L'ENGOUEMENT AFRICAIN POUR LES TICS DOIT ÊTRE MIS AU PROFIT DE L'AGRICULTURE
L'engouement africain pour les nouvelles technologies doit être mis au profit de l'agriculture, a affirmé, mardi à Dakar, Dr Ousmane Badiane, directeur du bureau régional de l’Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires (Ifpri, sigle anglais).
Les pays africains doivent mettre l'engouement de leurs jeunes pour les nouvelles technologies au profit de l'agriculture ce qui permettra à ce secteur d'être compétitif.
"Dans nos pays africains, il y a un engouement pour les technologies de l'information et de la communication (Tic) qui doit être utilisé au profit de l'agriculture", a dit Dr Badiane lors du lancement du rapport 2017 de l'Ifpri axé sur ‘’urbanisation et sécurité alimentaire’’.
De l'avis de Dr Ousmane Badiane, pour avoir une agriculture compétitive, l'Afrique doit maîtriser les nouvelles technologies dont la robotique, le digital.
"Nous devons également maîtriser les opérations de manutention et de maintenance d'infrastructures technologiques agricoles, ainsi que les services après-vente’’, a expliqué Badiane, ajoutant que ‘’l'avenir de l'agriculture africaine dépend de sa maîtrise des technologies"
Soulignant que la jeunesse africaine active dans les innovations technologiques est un atout pour l'agriculture digitale, le directeur de l'Ifpri estime que la digitalisation de l'agriculture africaine est d'autant plus nécessaire que son parc technologique tout comme ses pratiquants sont vieillissants.
Ce faisant, il a souligné la nécessité de créer des centres de formations pour les agriculteurs et ne pas seulement dépendre de l'offre universitaire de formation en agriculture.
"Nos pays doivent également accroître leurs financements agricoles qui ont chuté de 4 à 2%. Car, ces financements ont été à la base de la réduction de la faim", a encore dit Ousmane Badiane.