LES BESOINS ESTIMES A 750 000 TETES, DONT 260 000 RIEN QUE POUR DAKAR
APPROVISIONNEMENT EN MOUTONS POUR LA TABASKI 2016
Les autorités étatiques ont estimé, hier, à l'issue du Conseil interministériel consacré à la préparation de la Tabaski 2016, les besoins en moutons à 750 000. Rien que pour la région de Dakar, 260 000 têtes de moutons sont attendues.
“Sur la base des statistiques de cette évaluation et de l'analyse qui a été faite des années précédentes, les besoins en approvisionnement ont été estimés pour l'année 2016, à 750 000 têtes de moutons, dont 260 000 pour la région de Dakar”, a déclaré le ministre porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, à l'issue de la réunion avec l'ensemble des acteurs du secteur, présidé par le Premier ministre, Mahammad Boune Abdallah Dionne.
En effet, à l'issue de cette réunion, 4 axes d'orientations ont été retenues. Il s'agit d'après Seydou Guèye, pour le premier axe de “mettre le curseur et d'accélérer la mise en œuvre du programme d'autosuffisance en moutons. Et le ministère de l'Elevage qui a pris les dispositions est en relation avec la Banque islamique de développement et d'autres partenaires pour donner à ce projet la portée dont il a besoin. Puisque la solution structurelle nous permettra d'éviter l'année prochaine à devoir importer du mouton en grande quantité”.
Plus de 400 millions déjà disponibles sur un volume de 1,5 milliard prévu
“Deuxièmement, l'élément d'orientation, c'est une indication qui a été donnée à tous les éleveurs pour aller se précipiter au niveau des guichets de banques notamment la Caisse nationale de crédit agricole, et des structures de micro finances qui ont mis cette année des ressources à disposition. Et déjà, les financements ont commencé puisque dans certaines régions, c'est déjà effectif”, a renseigné le porte-parole du gouvernement, selon qui, “sur le total des sommes mises à disposition, pratiquement 400 et quelques millions ont été mis à disposition sur un volume prévu de 1,5 milliard pour cette année”.
La question sécuritaire est le troisième axe retenu par le gouvernement. “Il faut renforcer au maximum la sécurité comme l'a indiqué le Pm. Travailler sur la tarification pour le transport et le convoyage, travailler à partir des structures et des mécanismes et des modèles que nous avons approuvés l'année dernière pour arriver à une tarification consensuelle qu'on appelle les tarifs conseillés. Et tout cela accompagné par de l'information”.
Relativement à la question des points de ventes, il fait savoir que “les services publics, les maires en relation avec les services administratifs, les partenaires du ministère de l'Elevage doivent procéder à l'aménagement des 34 points de ventes identifiés en mettant toutes les commodités. L'accès à l'eau qui est du domaine du ministère de l'Hydraulique qui a indiqué les procédures par lesquelles il va y arriver, soit par l'adduction à des points de ventes ou par la mise en dispositions de citernes ou par l'implication de la structure de l'Ofor qui est en charge de la distribution d'eau en zone rurale”.
34 points de ventes identifiés
Il a aussi signalé que le régime relatif à l’arrêté portant sur la création des points de vente doit être finalisé avant le 30 juin prochain, par le gouverneur de la région de Dakar.
S'agissant de la mise en place du suivi sanitaire des postes de santé, “le ministère de la Santé l'avait fait l'année dernière, l'avait fait il y a deux années dans des conditions très particulières, puisqu'il y avait le risque Ebola. Et qui peut le plus peut le moins. Des engagements et les dispositions sont pris pour que ces appuis supplémentaires soient délivrés à temps”, a indiqué M. Guèye.
Il a aussi soutenu que “pour la sécurité, le contexte est assez particulier, sécurité au niveau des points d'entrée, le long des routes, sur les points de stockage, sur les points d'arrêts, les points de ventes et les points d'attentes sera renforcée. Il y aura aussi le renforcement des commodités avec la mise à disposition de bâches puisque vous le savez, le Tabaski risque de coïncider avec la pluie”.
Concernant le suivi opérationnel qui est du ressort de l'élevage, “il s'agit de continuer à faire des tournées, mais également des voyages, des missions d'informations, des missions d'échanges avec les pays à partir desquels nous devons importer justement ce qui viendra en complément de la production nationale pour nous permettre d'avoir un approvisionnement correct. Et ces pays sont le Mali et la Mauritanie”.
Il faut signaler que les Crd vont démarrer à partir du 10 juillet 2016. Concernant l'assouplissement des contrôles, il est contenu dans ce circulaire qui a une durée de validité en général de 60 jours. Et une date a été sollicitée, c'est-à-dire la première semaine du mois de juillet 2016.