L’UNACOIS JAPPO INVITE L’ETAT A REVOIR SA POLITIQUE DE SECURITE
RECRUDESCENCE DES INCENDIES DANS LES MARCHES
Les nombreux incendies survenus dans de nombreux marchés du pays ont fait réagir les opérateurs économiques regroupés au sein de l’Unacois Jappo. Moustapha Tall et ses camarades ont invité les autorités à revoir leur politique de sécurité incendie dans les lieux de commerce.
La recrudescence des incendies dans les marchés inquiète sérieusement les populations, notamment les opérateurs économiques. Devant les journalistes hier, ils se sont désolés de tous les désagréments causés par les récents incendies dans les marchés et également au Daaka de Médina Gounass. Ils invitent ainsi les autorités compétentes à revoir leur politique d’aménagement des lieux de commerce et à assurer la sécurité dans les marchés. Vice-président de l’Unacois Jappo, Moustapha Tall plaide pour une réorganisation du secteur.
En ce troisième millénaire, indique-til, on ne peut pas se permettre de créer des marchés flottants, très mal organisés avec des branchements électriques anarchiques, source de nombreux incendies. «On doit faire en sorte qu’il y ait des marchés modernes répondant au Plan Sénégal émergent», a-t-il indiqué. Avant d’agréer l’ouverture d’une boutique ou d’un magasin, dit-il, on doit au préalable faire des investigations sur la capacité de gestion du propriétaire. Sans oublier, selon lui, d’assurer un suivi périodique de l’entretien du lieu de commerce. «Les autorités qui gèrent la sécurité des marchés doivent revoir leur politique et jouer entièrement leur rôle en sanctionnant de temps à autre les fauteurs de troubles», a soutenu l’importateur de riz.
«L’UNACOIS EST APOLITIQUE ET NE PEUT PARTICIPER A AUCUNE ELECTION»
Par ailleurs, la participation de l’Unacois Jappo aux élections législatives s’est invitée hier à la conférence de presse. En effet, un groupe d’individus se réclamant de l’Unacois Jappo a affiché son envie et sa détermination à présenter une liste aux élections législatives. Mais Moustapha Tall et Cie s’opposent à cette décision. «Il y a un groupe qui se réclame de l’Unacois et qui veut créer une liste pour les élections législatives. Les textes ne le leur permettent pas. C’est interdit par la loi», tonne le vice-président de l’Unacois Jappo qui estime que ces gens sont dans l’illégalité. Embouchant la même trompette, le vice-président chargé de l’orientation des stratégies, Cheikh Cissé, a soutenu que les statuts de l’association l’interdisent. Il rappelle que depuis sa création en 1989, les statuts refusent toute obédience politique, ethnique, de races…
«L’article 4 du premier récépissé de l’organisation interdisait la politique. Maintenant l’interdiction se trouve dans l’article 1 qui dispose : «Les discussions et activités politiques et religieuses sont interdites au sein des instances, de même que les discriminations basées sur la race, le sexe, et les convictions idéologiques des membres», a-t-il déclaré. Cheikh Cissé ajoute que les opérateurs économiques évoluent dans le négoce, depuis le vendeur d’arachide jusqu’au vendeur d’avion, mais pas dans la politique. Moustapha Tall estime en outre, que ceux qui sont derrière la politisation de l’Unacois veulent coûte que coûte diviser leur organisation. Il demande ainsi à l’Etat d’intervenir pour régler la situation. «Un récépissé ne peut être partagé par deux mouvements. Nous demandons à l’Etat de revenir sur ce plan et de trancher afin qu’on ne parle plus de Unacois A ou Unacois B. L’Unacois est apolitique et ne peut participer à aucune élection », a-t-il affirmé.