SOPHIE GLADIMA SIBY ACCUSE WADE
Difficultes dans les mines
Sophie Gladima Siby s’est appuyée sur son passé de ministre dans le précédent régime pour expliquer plusieurs choses qui concernent les mines et la géologie. elle a soutenu que me Abdoulaye Wade avait refusé d’écouter les scientifiques et surtout les géologues. c’est pour cette raison que des problèmes ont été notés dans le secteur qu’elle dirige aujourd’hui. Son budget s’élève à 1.804.225.400 FCFA et connaît une baisse de 295.351.200 par rapport au précédent.
Hier, lors de son passage à l’Assemblée nationale pour l’examen de son budget, le ministre des Mines et de la Géologie, Sophie Gladima Siby, a eu à faire avec des députés de l’opposition qui lui ont souvent rappelé son passé de ministre sous le régime d’Abdoulaye Wade. En réponse à une interpellation d’un député libéral, elle a soutenu que c’était une erreur de dire qu’elle a travaillé dans l’ancien régime au moment où l’actuel président de la République était chef du gouvernement. Elle souligne qu’elle a servi la République sous la houlette du Premier ministre Adjibou Soumaré. Dans sa série de réponses, le ministre des Mines et de la Géologie a évoqué les failles de l’ancien régime qui ont causé d’énormes difficultés au Sénégal, dans les secteurs des mines et de la géologie notamment. « Si Abdoulaye Wade avait écouté les géologues, des pêcheurs n’allaient pas perdre la vie au niveau de la brèche de Saint-Louis qui est devenue une embouchure. Car, en une nuit, on est passé de quatre mètres à huit kilomètres », a dit Sophie Gladima Siby.
Selon elle, les scientifiques avaient refusé la création de cette brèche. Elle rappelle que c’est le premier gouverneur de Saint-Louis, feu Ibrahima Faye, qui avait tenté de le faire, mais il a buté sur le refus des spécialistes. «On nous avait taxés de démons pour avoir refusé que cette brèche soit créée. Malheureusement, on n’écoute jamais les scientifiques et les géologues. C’est le cas dans d’autres secteurs de la vie. Pendant douze ans, on ne nous a jamais écoutés, même si j’ai servi pour ce régime», lance-t-elle avant de citer le président du groupe parlementaire de la majorité, Aymérou Gningue, qui a soulevé la question relative à l’ex-président du groupe Liberté et Démocratie, Me Madické Niang, qui a dirigé le ministère des mines. Pour le ministre en charge du département des Mines et de la Géologie, avec d’autres géologues et agents du ministère, elle avait refusé des dossiers, parce que les coordonnées n’étaient pas bonnes, mais qui sont passés. Et, selon elle, c’est ce que Macky Sall a refusé depuis qu’il est à la tête du pays. « Nous ne voulons plus d’intermédiaire, nous voulons que les choses soient claires. Une fois qu’on aura signé des contrats, nous allons informer les Sénégalais et chacun en aura une copie», a ajouté le ministre des Mines et de la Géologie, Sophie Gladima Siby.
INTERMEDIAIRE
Elle estime que le plus grand changement reste la suppression des intermédiaires qui ne sont là que pour leurs propres intérêts et non ceux du Sénégal. Elle a rappelé que pendant douze ans le régime d’alors pouvait corriger des choses, mais ne l’a pas fait. C’est le cas d’un drame survenu à Kédougou, qui a été soulevé par le député de cette région, Moustapha Guirassi. Ce dernier disait, dans son intervention, que c’est l’arrivée des sociétés minières et face à une pauvreté exacerbée que le jeune Sina Sidibé s’est suicidé. «Ce ne sont pas les sociétés minières qui doivent s’occuper des populations, mais c’est l’Etat du Sénégal qui doit le faire», soutient-elle. Répondant à la question d’un député qui a soutenu que le Sénégal a raté le coche dans le domaine de l’or, elle estime que le secteur qui rapporte le plus à l’Etat du Sénégal est celui aurifère. Le député et ancien ministre de la communication a également été éclairé sur les contrats concernant le fer de Falémé. Selon le ministre, rien n’a été signé pour le moment, mais juste des MOU qui veulent dire que l’Etat veut commencer des négociations et a l’intention de vouloir travailler avec quelqu’un. Sur la question du contrat résilié par le Sénégal avec la société Arcelor Mittal, celle qui se dit Yaye Fall de Macky Sall a reconnu que le Sénégal a perdu des milliards qui sont partis dans des négociations. Elle ajoute que le Sénégal s’en est bien sorti, car il a pu avoir les 75 milliards de dollars ainsi que le titre qui donne aujourd’hui la possibilité de convaincre les investisseurs à venir voir le problème du fer dans notre pays.