AFFRONTEMENTS ENTRE ETUDIANTS ET FORCES DE L’ORDRE
UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT-LOUIS
La nuit d’avant hier, a été très mouvementée à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Pendant près de six tours d’horloge, l’institution a été le théâtre d’affrontements entre étudiants et forces de l’ordre. Les premiers ont bloqué la route nationale n° 2 alors que le seconds ont usé de grenades lacrymogènes pour libérer la circulation. Plusieurs blessés ont été dénombrés chez les étudiants dont certains ont été évacués.
La tension a été vive avant-hier nuit, à hauteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Les étudiants ont bloqué la circulation sur la route nationale n°2 pour dénoncer le retard de payement des bourses et les conditions difficiles dans lesquelles ils évoluent depuis plusieurs mois. Pour cela, ils ont usé de barricades faites de pneus brûlés pour faire face aux forces de l’ordre de 21heures à 02 heures du matin. Les étudiants fustigent par ailleurs les arrestations des membres de la commission sociale, les injustices notées à l’Ufr des Sciences Juridiques et politiques, les coupures récurrentes du réseau électrique du campus social et le débit très faible de l’eau etc…
«Nous ne pouvons plus continuer d’évoluer ainsi. Nous exigeons le paiement immédiat de nos bourses qui a connu un retard. Le 5 de chaque mois, nous voulons nos bourses», a averti le responsable de la Comsoc qui annonce que des stratégies seront élaborées pour défendre les intérêts des étudiants. Lors de leurs affrontements avec les forces de l’ordre, dépêchées sur les lieux pour libérer la circulation et contenir tout débordement, les étudiants ont utilisé de grosses pierres pour répondre aux grenades.
Avant même que le calme ne revienne vers 2 heures du matin, plusieurs blessés ont été dénombrés chez les étudiants. Le secrétaire général de la Comsoc a été évacué ainsi que d’autres disciples. Faisant fi de la fatigue, de la chaleur et de l’heure tardive, les étudiants ont tenu une assemblée générale nocturne qui a vu la participation de plusieurs centaines d’étudiants. Ils ont décrété un mot d’ordre de grève de 72heures renouvelable et 3 jours de restauration sans ticket. Ce qui va constituer un lourd préjudice pour les repreneurs des restaurants.