LE BAC RISQUE TOUJOURS DE COULER
Sans surprise, aucune autorité n’a pensé rendre le tablier suite à la fuite au baccalauréat 2017. La démission est vraisemblablement rayée du vocabulaire sénégalais. Et l’on se contentera de condamner deux ou trois personnes supposées être coupables de cette fraude de haut niveau, orchestrée par ceux qui sont censés veiller sur les épreuves et organiser l’examen du début à la fin.
Et ce ne sont pas ces arrestations et placements sous mandat de dépôt qui stopperont la fuite partie de la source principale. C’est comme un tuyau avec plusieurs trous, on a beau le boucher, il finit par lâcher face à la pression de l’eau. Il faut donc le changer. Le poisson pourrissant par la tête, c’est donc toutes les personnes qui sont impliquées dans l’organisation du Bac qu’il faut relever de leurs fonctions et mettre en place un nouveau système car celui en place a assez montré ses limites.
Dans un pays normal, tous les segments de l’état auraient été en état d’alerte car c’est l’avenir du Sénégal qui est en jeu. Si nouvelle équipe il devrait y avoir pour l’organisation de l’examen qui conduit à l’université, des enseignements doivent être tirés de ce qui s’est passé et cela nécessitera une étude profonde de l’affaire, notamment des raisons qui ont poussé les présumés coupables à monnayer les sujets contre des sommes d’argent. Les coupables pourraient bien être des victimes d’un système qui ne met pas à l’abri ses acteurs, donc qui les expose.