LE GRAND CADRE PREVOIT D’AUTRES ACTIONS
DEBRAYAGE DANS L’ENSEIGNEMENT
Le grand cadre des syndicats d’enseignants a lancé hier, son premier plan d’actions pour le respect des accords signés par le gouvernement le 17 février 2016. Satisfait du débrayage décrété hier, le coordonnateur du grand cadre a soutenu que d’autres initiatives vont suivre si rien n’est fait. qu’elles soient des journées de grève, des actions de rue ou bien la perturbation des examens.
Le Grand cadre des syndicats d’enseignants s’enorgueillit de la réponse que leurs camarades ont apportée à leur premier plan d’actions déroulé hier. Joint au téléphone, son coordonnateur, Oumar Waly Zoumarou s’est réjoui des échos qu’il a eus après ce premier débrayage. « Je suis actuellement à Thiadiaye dans le département de Mbour. La grève y est très suivi avec un taux de participation avoisinant les 100% », a-t-il renseigné ; ajoutant qu’à Dakar on est à presque 60 voire 70% au niveau de l’élémentaire. Il reconnait cependant que la participation est assez relative au niveau du moyen secondaire avec un peu moins de 50%. Mais pour Oumar Waly Zoumarou, la situation à Dakar s’explique par le fait que beaucoup de leurs camarades n’ont pas reçu l’information à temps.
«Certains leaders syndicaux en campagne à l’intérieur du pays pour les élections de représentativité n’ont pas pu passer l’information à temps», a-t-il précisé. Un fait qui, toujours d’après Zoumarou, n’affecte en rien ce mot d’ordre d’alerte qui est venu à son heure. Tout compte fait, le responsable syndical soutient que le comité scientifique du Grand Cadre va procéder normalement aujourd’hui, à une réunion d’évaluation, avant de soumettre des recommandations. «Il y aura ensuite une plénière au plus tard ce lundi pour l’évaluation générale puis la validation des recommandations du comité scientifique», a-t-il affirmé. Les syndicalistes disent par ailleurs être prêts à tout, pour rentrer dans leurs droits. « Si le gouvernement ne réagit pas favorablement, on pourra s’attendre à d’autres plans d’actions, qui peuvent être des débrayages, des journées de grève, des actions de rue et même la perturbation des examens», a confié le coordonateur du Grand Cadre.
Les enseignants affirment qu’ils se garderont de faire des grèves longues mais plutôt des grèves courtes et efficaces. Ce, disentils pour préserver l’école sénégalaise qui est un bien commun. Cependant, ils martèlent avoir en face, des «irresponsables » qui ne mesurent pas l’ampleur des tâches qui leurs sont confiées. «Depuis la signature du protocole d’accord de 2016, le gouvernement traîne les pieds par rapport aux revendications », s’est désolé Oumar Waly Zoumarou. Il s’agit selon lui, du respect des accords signés avec les syndicats enseignants le 17 février 2016, du principe de la gestion démocratique des personnels enseignants, la fin de toutes les lenteurs administratives, le paiement intégral des rappels dus aux enseignants, les problèmes d’alignement, de passerelle, de formation, la question du logement, la mise en place d’une commission, d’examen, la révision du système indemnitaire…