VIDEOLE PAI BRUSQUE LE DÉNOUEMENT DE LA CRISE
Pour la pacification de l'espace scolaire
Le Parti africain de l'indépendance (Pai) est plus que déterminé dans la pacification de l'espace scolaire. Avant-hier, samedi 24 septembre, à quelques jours de la rentrée scolaire, les partisans ont organisé un panel portant sur le thème "Après 50 ans d'indépendance, quelle école pour le Sénégal" à la Maison de la Culture Douta Seck. A cette occasion, le Pai a diagnostiqué les facteurs qui bloquent le système éducatif avant de préconiser des solutions de sortie de crise.
Au vu des résultats des examens, des grèves récurrentes dans les écoles et de la floraison des syndicats d'enseignement faisant de la crise scolaire une rengaine, le Parti africain de l'indépendance (Pai) urge à trancher le nœud gordien afin de redonner à l'école son lustre d'antan. C'était à l'occasion d'un panel organisé avant-hier, samedi 24 septembre à la Maison de la Culture Douta Seck autour du thème "Après 50 ans d'indépendance, quelle école pour le Sénégal".
Le Pai a, en effet, passé en revue tous les maux qui gangrènent le système éducatif à savoir le "manque de formation" des enseignants, la "non adaptation des programmes" ainsi que le "déficit de matériels didactiques". A cela, la formatrice à la retraite à la Fastef ajoutera, devant un public composé en grande partie par des anciens, que si la crise scolaire persiste aujourd'hui, c'est parce qu'il n'y a "plus d'importance accordée à l'élitisme", encore moins "à nos valeurs culturelles" comme avant. Qui pis est selon Andrée Marie Diagne, de nos jours, le "désir de servir son pays" manque aussi bien aux élèves qu'aux enseignants qui devraient eux-mêmes "assurer leurs formations".
Pour sa part, l'enseignant-chercheur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, Cheikh Fame qui est d'ailleurs auteur d'un livre intitulé "L'école sénégalaise : faut-il totalement désespérer", indique que maintenant rares sont ceux qui se lancent dans l'enseignement par "vocation" mais c'est seulement parce qu'ils ont besoin d'un "tremplin".
S'agissant des solutions pour la refondation de l'école ou encore la rénovation du système éducatif, le Parti africain de l'indépendance exige "l'application des conclusions issues des différentes organisations ou de réunions populaires" telles que les Assises nationales. Mieux, dit le président du Comité national préparatoire de commémoration du Manifeste du Pai, Moctar Fofana Niang, les solutions sont entre les mains des peuples pour avoir une "école qui est un véritable socle de notre développement endogène conduit par et pour notre peuple".
Les panélistes ont enfin misé sur le "fait de repenser les programmes, la réhabilitation des bibliothèques, le renforcement de la pédagogie des enseignants et l'unité syndicale". L'assemblée qui a été une séance d'examens de conscience correspond à la commémoration du cinquantenaire de la publication du Manifeste du Pai, Manifeste fondateur de la Gauche moderne en Afrique de l'Ouest. C'était le 15 septembre 1957 à Thiès. Par la suite, le Pai va remettre un document contenant des solutions consensuelles pour la pacification de l'espace scolaire aux autorités et à tous les acteurs de l'éducation.