LE SAES BOUDE LES AMPHIS
Non-paiement des salaires et contre les dépenses de prestige de l’administration
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) est en «débrayage» ce lundi. Et «les seuls responsables sont le recteur et ses services», d’après Ibrahima Dally Diouf. Ce dernier informe que seule une partie du personnel enseignant et de recherche a perçu le salaire du mois de janvier 2017.
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) appelle ses membres à croiser les bras ce matin. Ce «débrayage» est la résultante, selon un communiqué signé par son coordonnateur, des actions du recteur et de ses services. «Seule une partie du personnel enseignant et de recherche a perçu le salaire du mois de janvier 2017, après un retard de plus de dix jours des salaires du mois de décembre 2017», lit-on dans le document. Qui informe que cette situation est «récurrente» et «provoque des troubles inutiles avec pour conséquence une instabilité dans l’espace universitaire dont les seuls responsables sont le recteur et ses services».
A cela s’ajoute, d’après toujours le communiqué, que «le recteur ne convoque presque plus d’assemblée d’université, seule instance délibérative de l’Ucad. Et pourtant le vote du budget de 2017 tout comme le décret des chercheurs nécessitent sa convocation dans les plus brefs délais». En lieu et place, «des assemblées restreintes sont organisées pour prendre, en sourdine, des décisions importantes de la vie de l’institution qui s’avèrent la plupart du temps impopulaires», note le communiqué.
Le Saes pointe un doigt accusateur pour dépense de prestige au coordonnateur du contrat de performance de l’Ucad. Ce dernier «ne donne aucune garantie sur la livraison des équipements commandés pour les laboratoires mais préfère organiser des séminaires et autres activités sans lien direct avec l’amélioration des conditions de travail des enseignants et des étudiants», mentionne le document en précisant que le Saes fera face à la presse aujourd’hui pour davantage éclairer la lanterne de l’opinion sur cette affaire.